La Chine interviendra-t-elle au Myanmar ?
La Chine affiche une posture de plus en plus volontariste vis-à-vis de son voisin, en proie aux troubles.
Le 25 novembre, Le commandement du théâtre sud de l’Armée populaire de libération de Chine a annoncé l’organisation de véritables activités d’entraînement au combat du côté chinois de la frontière sino-birmane (Compte WeChat 南部战区).
Le colonel de l’armée de l’air Tian Junli [田军里] a déclaré que les troupes sur le théâtre d’opérations étaient toujours prêtes à répondre à diverses situations d’urgence et à sauvegarder résolument la souveraineté nationale, la stabilité des frontières et la sécurité des vies et des biens des personnes. Or, le Myanmar compte de nombreux ressortissants chinois (YiCai).
Certains spécialistes militaires chinois ont suggéré que, compte tenu des phénomènes de longue date de contrebande, de trafic de drogue et de fraude dans les télécommunications dans le nord du Myanmar, qui mettent gravement en danger les citoyens chinois, l’armée chinoise pourrait tenter de traverser la frontière pour attaquer des groupes armés hostiles si nécessaire (Zaobao).
Le 27 novembre, une force opérationnelle d’escorte navale chinoise est arrivée à Yangon, au Myanmar, lundi 27 novembre, pour une visite. Il s’agit de la sixième visite d’une flotte navale chinoise au Myanmar (Quotidien du Peuple).
Le célèbre spécialiste militaire chinois Wang Yunfei (王云飞) a appelé à ce que la Chine s’émancipe davantage et, sous réserve du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de ses pays voisins, envoie des troupes à l’étranger en temps opportun pour éradiquer les groupes armés hostiles qui nuire aux intérêts des citoyens chinois et affecter la sécurité intérieure [DouYin].
Il est peu probable de voir une intervention armée de grande ampleur se dérouler au Myanmar. Néanmoins, en respect du droit international de protection des ressortissants à l’étranger, la Chine pourrait mener des opérations ciblées afin de protéger les civils chinois pris dans le chaos de la guerre civile birmane.
Cependant, si la junte militaire en place ne parvient pas à endiguer la crise, la possibilité d’une intervention militaire chinoise pourrait gagner du crédit.
Épidémie respiratoire en Chine: ce qu’on sait
On sait peu de chose sur cette nouvelle épidémie respiratoire (呼吸道疾病). Les contaminations concernent principalement les enfants. Pékin se veut rassurant.
Néanmoins, La Commission nationale de la santé exige que toutes les localités s’efforcent d’ouvrir des cliniques et des zones de traitement, et aux fonctionnaires et médecins de travailler plus longtemps [CCTV]. La question de la communication au public est également abordée, prélude à un possible maquillage des chiffres.
Lundi 20 novembre, le système de veille ProMED a émis une alerte sur des hôpitaux chinois « submergés d’enfants malades ». Cette flambée est signalée principalement à Pékin et dans des villes telles que Liaoning, dans le nord-est de la Chine. Tous les malades avaient contracté une infection respiratoire inconnue, rapporte encore ProMED [TV5Monde].
Le 27 novembre, la CMS a appelé les parents d’enfants aux symptômes légers de rester chez eux afin d’éviter d’endiguer les hôpitaux [Conf. Li Heng]. Par ailleurs, les étudiants malades sont dispensés de cours et de devoirs [Zaobao].
Selon les autorités chinoises, il ne s’agit pas d’un nouveau virus, mais de pathologies connues qui se disséminent à la faveur de l’hiver.
L’OMS, de son côté, exige des données qu’elle semble encore peiner à obtenir [OMS].
Accident dans une mine de charbon : 11 morts
28 novembre : Un accident s’est produit dans une mine de charbon de la province chinoise du Heilongjiang, tuant 11 personnes [Xinhua].
La Chine continue d’ouvrir de nombreuses centrales à charbon, et les mines sont exploitées à grande échelle sur le territoire. La sécurité des travailleurs laisse souvent à désirer, et ces drames surviennent ponctuellement sur le territoire.
Xi Jinping et Li Qiang se sont exprimés vis-à-vis de l’incident, témoignant de sa gravité.
La Chine veut protéger ses entreprises à l’international
Le 27 novembre, le Bureau politique du Parti communiste chinois a souligné l’urgence de faire du bon travail dans le domaine juridique lié à l’étranger.
Le but affiché des autorités est de protéger les intérêts des entreprises chinoises à l’étranger, alors que l’économie domestique sur le territoire peine à reprendre.
Cette déclaration d’intention témoigne aussi du souhait que les entreprises chinoises respectent les lois et régulations à l’étranger |Zaobao]
Zhongzhi dans la tourmente
La société chinoise de gestion d’actifs Zhongzhi Enterprise Group est gravement insolvable.
La police de Pékin a ouvert une enquête.
Zhongzhi est l’une des plus grandes sociétés de gestion de patrimoine privées de Chine. Sa mission en tant qu’entreprise est la mise en commun de l’épargne des ménages pour prêter et investir dans l’immobilier, les actions, les obligations et les matières premières.
Son financement tout azimut d’Evergrande aurait participé à condamner cette grande société chinoise.
C’est tout pour cette semaine !
