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PARPCCL #13 – La Banque asiatique d’investissements et d’infrastructures (AIIB) remet-elle en cause l’existence de la Banque mondiale ?

PARPCCL #13 – La Banque asiatique d’investissements et d’infrastructures (AIIB) remet-elle en cause l’existence de la Banque mondiale ?

Par Camille Brugier

Si l’AIIB est bien une institution multilatérale sur le papier, on l’appelle souvent, dans les couloirs des organisations internationales, la “China World Bank ». La question que l’on se pose aujourd’hui est de savoir si cette banque fait concurrence à la Banque mondiale et donc au système financier multilatéral existant. ».

En matière de développement, la Chine agit dans l’arène multilatérale, notamment via la Banque mondiale, qui finance à coups de milliards des programmes de développement à travers le monde. Mais en parallèle, Pékin a aussi créé en 2016, avec 56 autres pays, l’AIIB (Asian Infrastructure Investment Bank – Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures). Cette structure a une portée globale : la France et l’Allemagne en sont membres, comme de nombreux pays européens ; et l’AIIB prête également à la Hongrie comme à la Roumanie, même si l’Asie reste son cœur de cible. La Chine est la première contributrice de l’AIIB et possède 26% des voix – loin devant le deuxième contributeur, la Russie (5%). La Chine est la troisième bénéficiaire des financements de l’AIIB, après l’Inde et la Turquie.

L’objectif de l’article de Qian, Vreeland et Zhao est de voir si cette « Chinese World Bank » fait ou non concurrence à la Banque mondiale. Leur réponse courte, après avoir examiné des milliers de projets d’infrastructure attribués par la Banque mondiale dans 155 pays entre 1992 et 2019 :  oui. Ils observent que les pays qui sont en développement et membres fondateurs de l’AIIB se retirent en partie des projets d’infrastructure financés par la Banque mondiale (-22%) sur cette période. Alors, contestation de l’ordre établi ou autre phénomène ?

Ces pays pourraient en effet avoir moins besoin d’argent en général (1), ou ils pourraient avoir plus besoin d’argent pour l’infrastructure que pour la santé ou l’éducation (2). Peut-être que la Banque Mondiale prête moins à ces pays parce qu’ils sont maintenant « trop » développés (3). Enfin, on pourrait penser que renoncer à la Banque Mondiale et choisir l’AIIB c’est juste manger à tous les râteliers, plutôt qu’un soutien fort à la Chine. 

D’après les auteurs, il y a bien une contestation de l’ordre établi. Ces pays sont prêts à s’afficher aux côtés de la Chine dans une institution concurrente de la Banque mondiale, et c’est un indicateur très significatif du soutien à la Chine. En effet, l’AIIB n’est pas la Banque mondiale et se fait un peu le miroir des critiques faites à l’encontre de cette institution fondée après-guerre :

(1) L’AIIB met le paquet sur le financement des infrastructures, ce qui manque beaucoup, notamment en Asie, (2) l’AIIB donne la voix aux pays en voie de développement plutôt que les « usual suspects » et (3) l’AIIB est plus souple que la Banque mondiale sur les conditions de mise en place de politiques publiques trèèès critiquée par les pays bénéficiaires et enfin, (4) les délais d’octroi sont bien plus courts (7 mois contre 2 ans en moyenne à la Banque mondiale).

Qian, Vreeland et Zhao soulèvent aussi une question très importante qui dépasse le cadre de leur recherche : est-ce que les géants chinois et américains ne seraient-ils pas en train de politiser des organisations multilatérales, qui fournissaient depuis l’après-guerre une espèce de « dénominateur commun » pour promouvoir le développement économique à travers le monde ?

Les auteurs en doutent, en tout cas du point de vue occidental. Selon eux les pays souscrivant à l’AIIB ne sont pas « punis » par la Banque mondiale lorsqu’ils demandent des fonds auprès d’elle. Mais cela aussi peut changer et ne veut pas dire que les USA n’essaient pas déjà de politiser la Banque, mais sans trop réussir pour le moment.

D’autres contributions contestent l’interprétation de Qian Vreeland et Zhao ; et eux-mêmes concèdent qu’avec une étude limitée aux projets d’infrastructure il est difficile de tirer de grandes conclusions, même si des tensions semblent de plus en plus palpables dans les couloirs feutrés de la bureaucratie internationale.

Référence: Qian, Jing ; Vreeland, James Raymond ; Zhao, Jianzhi (2023), « The Impact of China’s AIIB on the World Bank”, International Organization, vol. 77(1), pp. 217-237.


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