Now Reading
Le Maotai vieillit mal ; cantines volées, drones et Thaïlande

Mobil uyumluluk açısından Bettilt sürümü öne çıkıyor.

Le Maotai vieillit mal ; cantines volées, drones et Thaïlande

Le Maotai : caramba, encore raté !

Histoire d’une mini-bulle financière.

Sur le marché chinois, les marques emblématiques de Maotai, cet alcool chinois qui laisse à celui qui le goûte un souvenir indélébile, voient leur prix baisser. Et l’action, à l’avenant ! Sur deux mois, à titre d’exemple, l’action Kweichow Moutai est passé de 1 770 yuans début mai à 1 440 yuans au premier juillet, soit -18% en deux mois. Et le prix de la bouteille tombe de 3000 yuans à 2100, voire 1500 chez certains détaillants.

Le Maotai a été vendu avec l’idée que la bouteille prendrait de la valeur avec l’âge. Les prix se sont d’abord envolés (jusqu’à atteindre 3150 la bouteille chez des détaillants institutionnels), et les bouteilles ont été thésaurisés, échangées et revendues au noir.

Comme toute bulle, celle-ci a crevé, et plus tôt que prévu. Tout commence au Guangdong. Selon le FAP, certains prêteurs sur gages y refusent le Maotai comme garantie. Ensuite, les plateformes de commerces ont abimé, à force de concurrence hard discount, le prix de la bouteille, et partant, la valeur globale du produit.

Aussi, le Maotai s’offrait surtout lors des célébrations et des mariages, mais la crise économique pousse plutôt les nouveaux époux à organiser des « mariages simples » [un phénomène déjà explicité sur EASTISRED]. Exit donc les bouteilles de Maotai chères, dont on ne sait plus si l’âge permettra d’en augmenter la valeur.

Enfin, l’image du Maotai a pris du plomb dans l’aile. Autrefois symoble de pouvoir, il représente plus aujourd’hui les fonctionnaires corrompus et médiocres réunis entre homme dans des beuveries indécentes, à l’image du condamné Tang Yuewu [汤跃武], qui jurait n’avoir jamais rien bu d’autre que du Maotai avant d’être exclu du PCC [Pengpai].

Mais le fond du fond du problème, c’est peut-être simplement que, contrairement au vin de franche cuvée, le Maotai, c’est pas bon.

Voilà pourquoi, quand CNN s’enflamme en 2021, en titrant « Here’s how this liquor brand took over China », le lecteur avisé prend l’information avec le grain de sel.

EastIsRed is a reader-supported publication. To receive new posts and support my work, consider becoming a free or paid subscriber.

Les subventions étudiantes détournées par des gouvernements locaux

L’affaire prend de l’ampleur, après une première dénonciation du Bureau national d’audit. C’est désormais CCTV qui signe un article sur le sujet.  

En cause : depuis 2011, le gouvernement central débloque des fonds pour améliorer la nutrition des élèves des écoles rurales, notamment en améliorant la qualité de la viande (Xinhua).

A l’époque, la situation était, en effet, dramatique. Selon une enquête menée par la China Development Research Foundation, près de 12 enfants ruraux sur 100 présentaient un retard de croissance et mesuraient 6 à 15 centimètres de moins que les enfants urbains du même âge. Dans le comté de Du’an, Guangxi, plus de 70 % des élèves avaient faim en classe. Chaque matin, pendant les exercices matinaux, des élèves s’évanouissent à cause de l’hypoglycémie (Huxiu).

Mais les gouvernements locaux auraient largement détourné ces subventions pour éponger des dettes locales. 66 comtés ont dépensé près de 250 millions d’euros de subventions destinées aux élèves pour rembourser leurs créditeurs, sur la seule année 2023.

Par ailleurs, dans de nombreux comtés et régions de Chine, les gouvernements locaux sont en collusion avec leurs fournisseurs pour trafiquer les opérations d’approvisionnement des écoles. Sur l’année 2023, en Chine, plus de 5 millions d’euros ont ainsi été « volés » aux familles des écoliers.

Le président finlandais fait une sortie de piste

Le président finlandais Alexander Stubb a déclaré que la dépendance de la Russie à l’égard de la Chine a atteint un point où la Chine peut mettre fin à la guerre russo-ukrainienne si elle le souhaite. « Avec un simple coup de téléphone », a appuyé le dignitaire au téléphone avec son homologue ukrainien, Zelenski.

La Chine représentait environ 28 % du commerce total de la Russie l’année dernière, contre 19 % en 2021.

Pour A. Stubb, la Chine aurait tout avantage à « mettre fin à une guerre agressive et coloniale », pour renforcer son leadership international.

La Chine et la Russie préparent des drones d’attaque pour l’Ukraine

Bloomberg a rapporté mercredi 3 juillet, citant des sources proches du dossier, que deux sociétés chinoise et russe étaient en pourparlers depuis l’année dernière sur un projet de coopération visant à reproduire le drone iranien « Shahed » [Martyr], une munition rôdeuse.

Le drone est entré cette année dans les phases de développement et de test et est prêt à être expédié en Russie.

Julianne Smith, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’OTAN, a déclaré mardi à Bloomberg TV : « La Chine a fait de grands efforts et a saisi chaque occasion pour affirmer qu’elle est une partie neutre dans la guerre en Ukraine, mais en fait, la Chine a fourni une série de Les pièces à double usage, à la fois militaires et civiles, comme les machines-outils et la microélectronique, permettent à la Russie de poursuivre sa guerre d’agression en Ukraine ».

Forer gaz de schiste et pétrole : la Chine se donne les moyens

Sous la férule du géant PétroChina, 9 entreprises dites « centrales » viennent de s’allier en consortium pour développer le forage et la recherche de pétrole et gaz (dont gaz de schistes) dans les profondeurs [深层超深层油气勘探开发].

Le pacte a été signé ce 28 juin, et répond au précédent appel de Xi Jinping allant dans ce sens. Il rassemble : PetroChina, Sinopec, Aerospace Science and Industry, China Electronics Technology, Sinomach Group, Dongfang Electric. Group, China Baowu, China Minmetals et China National Machinery Research Institute [中国国务院国资委指导,中国石油、中国石化、航天科工、中国电科、国机集团、东方电气集团、中国宝武、中国五矿、中国机械总院]

Les ressources visées en priorité sont le pétrole, le gaz de schiste et le gaz de houille.

Pourquoi un consortium ? Les ressources pétrolières et gazières de la Chine enfouies à plus de 4 500 mètres représentent plus d’un tiers des ressources pétrolières et gazières totales du pays (déclaration de Guo Xusheng [郭旭升], académicien de l’Académie chinoise d’ingénierie).

Amazon retire ses livres électroniques du marché chinois

La boutique de livres électroniques Amazon se retire officiellement du marché chinois. A partir du 30 juin, le Kindle ne sera plus présent sur le territoire.

See Also

Amazon était présent sur ce marché chinois depuis 2013. D’abord en bonne dynamique, ce service a été concurrencé puis dépassé par ses concurrents locaux, telles que iFlytek, Huawei, Palm Reader, Aragonite et WeChat Reading [科大讯飞、华为、掌阅、文石、微信读书].

En Thaïlande, les entreprises chinoises en plein boom

La moitié des nouvelles entreprises enregistrées en Thaïlande depuis 2024 sont chinoises.

Selon les données du Bureau des affaires économiques et commerciales du Bureau du commerce, il existe déjà plus de 3 000 entreprises chinoises en Thaïlande. Et de plus en plus d’usines continuent d’affluer.

Jusqu’en 2021, l’investisseurs majeur dans le pays était le Japon. Mais cette domination est désormais contestée par le géant chinois.

La Thaïlande est un refuge pour l’industrie des circuits imprimés (PCB). Dans le passé, il n’y avait que 14 entreprises de PCB en Thaïlande. En 2023, il y en a 40. Parmi elles, 70 % sont de Chine continentale.

Pourquoi cet afflux ? Quelques éléments de réponse.

D’abord, les politiques publiques sont assez floues, et eaux troubles, bonne pêche. Les politiques du gouvernement thaïlandais sont relativement vagues, laissant place à l’interprétation et donc, à la négociation au cas par cas (pour ne pas dire, la corruption). Les gouvernements locaux sont faibles, ce qui permets aux entreprises puissantes de peser lourds dans les éventuels pourparlers.

Ensuite, l’environnement politique de la Thaïlande est relativement stable, favorisant les investissements aux dépens de ses voisins immédiats dans la région.

De plus, contrairement, au Vietnam, dont la main d’œuvre est également peu chère, la Thaïlande dispose des infrastructures et les routes minimales nécessaire pour la bonne poursuite de l’activité économique.

Enfin, le marché Thaïlandais est extrêmement permissif, ce qui permet aux entreprises chinoise d’écouler une partie de leur production directement sur place. Les voitures chinoises, par exemple, y sont omniprésente car les taxes à l’entrée sur le territoire sont très faibles.


Voilà pour cette semaine !

Noé Hirsch


© 2022 EastisRed - All Rights Reserved.
Website by MPA Studio - mentions légales

Scroll To Top