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L’épineuse question du soja et la sécurité alimentaire chinoise

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L’épineuse question du soja et la sécurité alimentaire chinoise

Produit inévitable tant à des fins d’élevage que de consommation, le soja est un aliment clé du système agricole mondial et surtout chinois. Or ces trente dernières années, la croissance démographique, l’amélioration de la qualité de vie des Chinois, l’ouverture au commerce international et l’insuffisante surface arable du pays ont mené Pékin à accroître continuellement ses importations de soja, fragilisant ainsi son industrie nationale. 

La Chine est le plus grand consommateur mondial de la fève jaune, dont 80% provient de l’étranger. Première importatrice mondiale de soja (44,2 milliards $ en 2021, soit 60% du marché global), elle compte parmi ses principaux fournisseurs le Brésil (62%) les Etats-Unis (32%). 95% du soja importé est destiné à l’alimentation animale et à la production d’huile de soja

Pékin semble toutefois conscient des dangers de cette dépendance, qualifiée localement de « crise du soja » (大豆危机) : les importations de la fève déclinent depuis plusieurs mois, baissant de 8,1% sur l’exercice financier de 2022. 

L’enjeu ? Consolider la sécurité alimentaire de la Chine.

[vc_empty_space height= »6px »][thb_title style= »style6″ title= »Relocaliser la production de soja : un défi sécuritaire et des réalités pragmatiques »][vc_empty_space height= »6px »][vc_column_text]

Dans le sillage du 14e plan quinquennal et de la guerre en Ukraine, le gouvernement chinois a appelé en août 2022 à la revitalisation de son industrie du soja. Dans le même sens, les autorités chinoises ont inscrit l’alimentation aux côtés de l’énergie au sein de leur initiative globale pour la sécurité au nom du “risque de blocage”, soit la crainte d’être soudain coupé de son approvisionnement extérieur 

Pékin prévoit ainsi que d’ici 2025, la superficie ensemencée en soja atteindra environ 160 millions de mu (soit plus ou moins 10 millions d’hectares, soit près de 10% de la totalité des terres arables du pays) et sa production environ 23 millions de tonnes (soit 3 millions de tonnes de plus que la production actuelle). Derrière ces chiffres ambitieux, se  pose non seulement la question de la faisabilité mais aussi celle de l’impact environnemental. Et ce d’autant plus en considérant la région phare de cette nouvelle politique chinoise: le Heilongjiang.

Tout d’abord, l’accent est mis sur le développement du soja sans OGM (非转基因) ainsi que sur la modernisation de l’agriculture chinoise. C’est donc avant tout sur le soja de consommation humaine que mise la Chine. 

Par ailleurs, d’un point de vue environnemental, la semence de soja nécessite une quantité d’eau bien plus importante que celle du maïs, déjà abondamment cultivée dans le Heilongjiang. Dès lors, bien que cette région ne soit que modérément atteinte par les fortes sécheresses qui touchent la Chine, le choix du soja est aussi un défi environnemental pour les agriculteurs. 


[vc_empty_space height= »6px »][thb_title style= »style6″ title= »Les sojas de la colère? Quelles conséquences pour les relations sino-brésiliennes? »][vc_empty_space height= »6px »][vc_column_text]

La “réjuvénation” du soja chinois va-t-elle rebattre les cartes des relations sino-brésiliennes? De toute évidence, non. Pékin n’est pas en mesure de substituer les dizaines de millions de tonnes fournies annuellement par les conglomérats de l’agronégoce brésilien

Depuis 2009 la Chine est le premier partenaire commercial du Brésil mais contrairement à la majorité des pays du monde, Brasilia maintient une balance commerciale positive avec la Chine, notamment grâce à ses exportations agricoles et bovines. 

Dans les coulisses de la visite de Lula en Chine, l’agriculture s’est taillée la part du lion. En effet, parmi les 300 membres de la délégation brésilienne, 90 étaient issus de l’agro-business. On y comptait aussi des politiques issus de la très puissante « bancada » (union de députés autour d’une thématique sous forme de lobby) de l’agronégoce ; entre autres, Renan Calheiros et Arthur Lira, respectivement président de la commission des affaires étrangères et président de la chambre des députés. Un des enjeux pour le Brésil est de rediriger la relation vers une coopération technologique et scientifique, notamment en matière agrologique

Si les controverses environnementales de l’industrie du soja revêtent un intérêt négligeable  du point de vue officiel chinois, COFCO (China National Cereals, Oils and Foodstuffs Corporation), le conglomérat chinois de l’agroalimentaire, s’est engagé à plusieurs reprises à effectuer un travail de transparence.

Bien qu’elle diminue actuellement, la demande chinoise est tenue responsable du défrichage effréné de l’Amazonie par plusieurs acteurs politiques brésiliens, au point de devenir un point de friction diplomatique avec l’agronégoce. Du point de vue chinois, l’argument de la déforestation n’a pas été repris par Pékin pour justifier la relocalisation partielle de sa production de soja étant donné sa dépendance toujours forte. 

Ainsi, de simple graine, le soja se place au cœur de tractations géopolitiques décisives entre le Brésil et la Chine.

Auteure : Lily Grumbach


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