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C’est un record depuis 2020. Le 1er septembre, un total de 103 villes (26 provinces) ont signalé des cas de la covid-19. Pour le seul 2 septembre, on décompte 1 819 nouveaux cas d’infection. 7 capitales provinciales et 1 municipalité (Tianjin) sont aujourd’hui sous contrôle partiel ou total. Pour un total de 65 millions d’habitants empêchés, à divers degrés, de se déplacer.
Les capitales concernées sont: Chengdu au Sichuan, Lhassa au Tibet, Xining au Qinghai, Urumqi au Xinjiang, Shijiazhuang au Hebei, Guizhou, Guiyang et Harbin (Heilongjiang).
Avec l’été, les mouvements de vacanciers ont facilité la transmission du virus. Dès les vacances d’été, Hainan, le Tibet, le Xinjiang, le Qinghai, le Yunnan et d’autres provinces touristiques ont mis successivement des mesures d’interdiction de déplacement. Celles de Sanya, Hainan n’ont toujours pas été levées.
Quel variant?
Lu Hongzhou 卢洪洲, directeur du troisième hôpital populaire de Shenzhen, a déclaré que les cas locaux récents sont principalement infectés par Omicron BA.5, qui a une capacité de réplication et de transmission plus forte. Les vacances d’été et l’assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 sur cette période ont facilité la transmission de ce variant.
Des mesures sine die.
L’exemple de la ville de Sanya, Hainan montre qu’en amont du prochain congrès du PCC, les autorités sont prêtes à prolonger indéfiniment les mesures restrictives sur le territoire. Hainan, qui n’avait enregistré que deux cas locaux symptomatiques de Covid-19 l’année dernière, a signalé plus de 1 400 infections transmises localement en juillet 2022, dont 982 symptomatiques. Bien que ce soit petit par rapport aux normes mondiales, il s’agit de la plus grande épidémie de la province depuis que le virus a été signalé pour la première fois dans la ville centrale de Wuhan en Chine fin 2019. Depuis juillet, une population combinée d’environ 7 millions d’habitants sont assignés à résidence, sauf pour des raisons nécessaires telles que des tests COVID, des courses ou des emplois essentiels. Les services de transport public ont été suspendus. La même chose est à attendre dans les nouvelles zones infectées.
Pas de remise en cause de la politique 0-Covid
Jiang Rongmeng, vice-président de l’hôpital Ditan de Pékin, a souligné que l’Omicron actuellement répandu présente des symptômes plus légers que la grippe. Sa publication et son compte ont été censurés. Le groupe de réflexion chinois « Beijing Anbang Consulting Company » [北京安邦咨询公司] a publié le 28 août un rapport intitulé « Il est temps pour la Chine d’ajuster sa politique de prévention et de contrôle des virus« . Le rapport a été publié sur les plateformes WeChat et Sina Weibo d’Anbang Think Tank le 28 août, mais a été supprimé dans l’après-midi du 29.
Certains en Chine estiment que cette politique 0-Covid trouve son origine dans la volonté de Xi Jinping de faciliter sa « réélection », en empêchant notamment les rassemblements, les protestations, mais aussi en s’attachant et en jaugeant les fidélité des fonctionnaires et des cadres du Parti dans l’application locale de sa politique. C’est notamment l’avis de Cai Xia 蔡霞, ancien professeur de l’École du Parti du Comité central du Parti communiste chinois, interrogé par RFI.
