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Renouvellement massif des dirigeants provinciaux en Chine – quels profils?

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Renouvellement massif des dirigeants provinciaux en Chine – quels profils?

Bouleversement des cadres du Parti en janvier 2023. Un nombre conséquent de province ont renouvelé les secrétaire de leurs comités de Parti. Un poste de pouvoir extrêmement important, mal défini juridiquement, mais par lequel passent les dirigeants les plus prometteurs en Chine. A titre d’exemple, Xi Jinping lui-même est passé par cette étape. Secrétaire du Parti du Zhejiang, il a profité de cette position pour constituer son « armée du Zhejiang » [浙江帮] qui lui a ouvert les portes du pouvoir. 

Quels sont les profils qui émergent parmi ces nouveaux hauts cadres du Parti ? Exemples et considérations générales.

[thb_title style= »style6″ title= »Au Hebei, Ni Yuefeng : ingénieur, purgateur, fidèle de XJP »][vc_empty_space height= »18px »]

Le Hebei est une région stratégique, en Chine, de part sa situation géographique et son population (75 millions d’habitants). A l’issue des congrès provinciaux qui s’y sont tenu, Ni Yuefeng [倪岳峰] émerge en vainqueur, obtenant le poste de secrétaire du comité du PCC.

[thb_title style= »style7″ title= »Une carrière dans l’administration de l’environnement et de l’océan »][vc_empty_space height= »18px »]

Ni Yuefeng est né en 1964 dans la province de l’Anhui [安徽], une province historiquement rurale et peu développée. Titulaire d’un doctorat en ingénierie (Tsinghua), et entre en politique à 29 ans comme directeur assistant au comité des sciences et technologies de Qingdao. Ce travail lui permet de rencontrer le fameux politique Yu Zhengsheng [俞正声], qui a lancé de nombreuses carrières politique en Chine. Propulsé par son nouveau protecteur, Ni Yuefeng entre dans la direction de la State Oceanic Administration, en 2000, puis monte jusqu’au poste de vice-chairman du National People’s Congress’s Environment and Resources Protection Committee [全国人大环境与资源保护委员会]. Il a alors 44 ans.

[thb_title style= »style7″ title= »Un essor politique sous Xi Jinping »][vc_empty_space height= »18px »]

La carrière politique de Ni Yuefeng prend un nouvel élan sous les mandats de Xi Jinping. En 2011, il devient Deputy Governor du People’s Government of Fujian Province, puis membre du comité permanent de la province et surtout secrétaire de la commission d’inspection disciplinaire (2013-2016). Il participe ainsi au grand mouvement de purge initié par Xi Jinping au niveau de sa province. Son travail obtient satisfaction, lui ouvrant le poste de numéro 2 du comité provincial du Fujian.

En 2018, il succède à Yu Guangzhou [于广州] à la tête de l’administration des douanes, avant de passer, 5 ans plus tard, directeur (secrétaire) du comité permanent de la province du Hebei. Il a 59 ans.

[thb_title style= »style7″ title= »Taiseux, efficace, partisan de l’entreprise privée »][vc_empty_space height= »18px »]

Ni Yuefeng est un technicien, plutôt taiseux, peu familier des grandes déclarations politique. Il s’acquitte de ses devoir de dévotion à l’égard de Xi Jinping – invitant dans divers articles les cadres à mettre en œuvre l’esprit du Congrès, à bien étudier la pensée de XJP [23/04/2022]. Le docteur en ingénierie n’hésite pas à promouvoir la médecine traditionnelle chinoise [23/11/2022] pour coller à la ligne officielle. Néanmoins, Ni Yuefeng croit dans l’entreprise privée, à l’instar du nouveau premier ministre. En poste dans le Hebei, il n’a pas hésité à rendre visite au groupe Amer International Groupe [正威国际集团], faisant peu de mystère sur l’amitié qui le lie à son président Wang Wenyin, un magnat du cuivre et des câble chinois [16/06/2022].

Ni Yuefeng croit dans l’efficacité du Parti. Les organisation locales du Parti, selon lui, doivent représenter le premier barrage de la diffusion de l’épidémie [26/11/2022]. Une personnalité à surveiller, donc, qui pourrait bien monter en puissance au cours des 5 prochaines années.

[thb_title style= »style6″ title= »Au Fujian, un universitaire géologue »][vc_empty_space height= »18px »]

Zhou Zuyi [周祖翼] passe secrétaire de Parti du Fujian.

[thb_title style= »style7″ title= »Zhou Zuyi, un autre spécialiste de l’océan »][vc_empty_space height= »18px »]

Zhou Zuyi né en 1965, dans le Zhejiang. Il est titulaire d’un doctorat en géologie marine et géophysique (Tongji University). Ce n’est pas un doctorat pour rire: son maître est Zhu Xia [朱夏], le futur gagnant du National Natural Science Award, en 1982, pour ses travaux en géologie pétrolière.

Sa carrière politique débute en marge du Comité du PCC de l’école des sciences de Tongji, où il sert comme secrétaire, en 1998, et termine vice-président de l’Université de Tongji, avec poste équivalent dans les institutions parallèles du Parti (2007). Il passe brièvement à Shanghai (2008), avant de repasser à Tongji jusqu’en 2014.

[thb_title style= »style7″ title= »Virage à 180° avec l’arrivée au pouvoir de XJP »][vc_empty_space height= »18px »]

Sans doute est-ce lié à son passage à Shanghai. Toujours est-il que Zhou Zuyi est soudain propulsé membre du puissant Département de l’Organisation du Parti du Comité central, et intègre surtout le groupe directeur du travail d’inspection central [中央巡视工作领导小组], qui organise les inspection disciplinaires dans tout le pays. Logique alors que Zhou Zuyi passe vice-directeur du Département de l’Organisation du Parti du Comité central, en 2016. C’est alors un homme de l’ombre, une éminence grise dont le but est d’aplanir le terrain pour assurer l’ascension et la toute-puissance de XJP.

Après quelques changements rapides, Zhou Zuyi devient le plus jeune secrétaire de Parti, occupant ce poste au Fujian, fin 2022, et complète avec le poste de directeur du comité permanent du NPC du Fujian (15 janvier 2023).

[thb_title style= »style7″ title= »Cadre extrêmement prometteur, que pense Zhou Zuyi ? »][vc_empty_space height= »18px »]

A l’instar de Ni Yuefeng, Zhou Zuyi n’est pas fâché avec le monde du business, au contraire. Lors d’un discours au congrès qui l’a élu directeur de la NCP, il donne la direction de la politique qu’il souhaite pour le Fujian: une ligne résolument orientée vers le commerce, reposant autant que possible sur « la Route de la Soie maritime » et ses points d’ancrage provinciaux (notamment la ville portuaire de Quanzhou). Il affirme que « la pensée du socialisme de Xi Jinping » favorise et promeut l’entreprenariat. Ce faisant, Zhou Zuyi s’abrite habilement derrière les canons de la pensée du PCC pour accompagner sa conviction propre, cherchant à réconcilier la fibre commerciale de sa province avec la doxa en vigueur. Le centre de ses préoccupations: les PME, qu’il faut secourir au sortir de trois ans de crise épidémique sans précédent [16/01/2023].

Néanmoins, Zhou Zuyi cherche également à solidifier l’emprise du Parti sur la société, notamment en s’intéressant aux zones reculées où le pouvoir peut paraître lointain: « nous ne devons pas oublier les vieilles zones de la province (…), nous devons raffermir la présence du Parti (…) et brandir l’héritage de la révolution« , affirme-t-il en inspection (10/12/2022).

Sans conteste, Zhou Zuyi est une personnalité à suivre sous ce troisième mandat de XJP. Maître de la très importante province du Fujian, opérant avec succès les missions de purge de XJP pendant les premiers temps de son règne, sur une ligne pro Parti et économiquement libéral du premier ministre, un avenir radieux lui semble promis au sein de l’appareil.

[thb_title style= »style6″ title= »Un politique à l’ancienne prend le contrôle du Jiangxi »][vc_empty_space height= »18px »]

Ces deux derniers mois, Yin Hong [尹弘] a pris le contrôle des postes de secrétaire du comité provincial du Jiangxi, et président de la NPC de cette province. 

[thb_title style= »style7″ title= »Une carrière datée qui jure avec la nouvelle génération »][vc_empty_space height= »18px »]

Né en 1963, à Huzhou (Zhejiang), il fait ses études au Metallurgical Department of Metal Materials de Shanghai. C’est dans cette université qu’il prend le contrôle du Propaganda Department of the Youth League Committee local et passe une licence complémentaire en théorie du Marxisme-Léninisme. Ce qui ne l’empêche pas de passer une année aux USA comme étudiant (Southern Illinois University). Yin Hong dans la hiérarchie du Parti de Shanghai, et se montre particulièrement zélé : il part au Tibet en 2001, dans une équipe d’aide à cette région défavorisée, et y parcourt 120 000 km en trois ans pour en découvrir les moindres recoins.

Retour à Shanghai, 2004, pour intégrer 8 ans plus tard le comité permanent de la municipalité. En 2017, il passera numéro 2 de la ville. Il est ensuite transféré au Henan, où il deviendra gouverneur, en 2020. C’est là, à la faveur de l’épidémie de la Covid-19, qu’il se fera remarquer par ses décisions audacieuses de contrôle, d’attention portée aux zones rurales, et d’incitation aux soins, notamment en distribuant des tickets de remboursement des frais médicaux aux victimes du virus. « Copiez la politique du Henan » passe même en top des recherches Weibo un certain temps [24/01/2020].

Fort de ce succès et de sa popularité, Yin Hong finira muté dans la province du Jiangxi, dont il prend le contrôle et de la CCPPC et de la NPC [15/01/2023] en un temps record. Il s’empare également du poste stratégique de secrétaire du comité provincial, ce qui lui assure un contrôle de facto de la province.

Son profil est assez antithétique des protégés habituels de Xi. C’est sans doute son efficacité concrète et sa popularité auprès de la population qui lui ont permis de surnager, malgré notamment la destruction des réseaux de la Ligue de la Jeunesse et le déclin de l’influence de Hu Jintao sous les mandatures XJP.

[thb_title style= »style6″ title= »Dans le lointain Heilongjiang, une femme de la Youth Ligue prend le pouvoir »][vc_empty_space height= »18px »]

Liang Huiling [梁惠玲], militante affirmée et membre de la Ligue de la Jeunesse a été élue Gouvern(euse?) de la province. 

[thb_title style= »style7″ title= »Le Heilongjiang innove avec ce personnage hybride »][vc_empty_space height= »18px »]

Née en 1962 dans le Hubei, Liang Huiling intègre l’Université Normale de Chine en langue et littérature chinoise. Elle entre dans la Ligue de la Jeunesse, puis le PCC dans la foulée. Mais c’est bien dans cette première organisation qu’elle montera les grades, à Xiangfan (aujourd’hui Xiangyang, Hubei).

Cette assise lui permet d’obtenir un premier poste « PCC » à Gucheng, où elle sert d’assistante au secrétaire du comité du Parti, puis devient membre du Comité permanent de la ville de Xianggan (238 000 hab, Hubei). Elle devient maire de la ville en 2008, et députée pour le Congrès national, représentant le Hubei. La même année, Liang Huiling s’empare de la direction de la « Fédération des Femmes du Hubei« , une organisation fantoche en termes de défense des droits des femmes, mais à l’influence politique réelle dans la vie du Parti, notamment au Hubei.

Il était dès lors naturel qu’elle passe membre du comité permanent de la province, en 2016, s’emparant du même coup de la commission d’inspection disciplinaire du Hubei. On retrouve là une constante des profils montants sous Xi Jinping.

[thb_title style= »style7″ title= »Purge et œuvres de bienfaisance, les deux facettes de Liang »][vc_empty_space height= »18px »]

En 2018, Liang Huining s’empare de la présidence de facto de la Red Cross Society of China, qui sortait à peine de scandales liés à la corruption et au train de vie faste de ses dirigeants. Sa casquette de traqueuse de corrompus, ainsi que ses réseaux d’influence importants, lui ont ouvert la voie à cette tribune nationale.

Mais voilà qu’étrangement, entre 2022 et le [12/01/2023], elle s’empare du poste de gouverneur de la province du Heilongjiang. Cette mutation subite découle sans doute de tractation et de compromis internes dont le Parti a le secret. Ses différents discours d’intronisation manquent de mordant, ressassant les éléments de langage du Parti, signe que la position qu’elle occupe ne correspond peut-être pas à ses ambitions politiques [Voir par exemple CCTV-2023].

[thb_title style= »style6″ title= »Considérations générales »][vc_empty_space height= »18px »]

Ce nouveau round de nomination, éloquent sans être exhaustif, révèle plusieurs points cruciaux de la situation du pouvoir au sein du PCC

  • Les nouveaux protégés de Xi partagent les critères d’être ambitieux, très bien formés, souvent de carrière universitaires, à la fois dévoués au Parti et ouverts aux idées économiques nouvelles.
  • Les anciens de la Ligue de la Jeunesse bataillent pour survivre. Beaucoup s’effacent. Ceux qui surnagent le doivent à leur excellence et à leur popularité.
  • Le pouvoir de Xi n’est pas « absolu », néanmoins ses fidèles tiennent le haut du pavé.
  • Presque tous les étoiles montantes du PCC passent par une phase de test en responsabilité au sein d’une commission d’inspection disciplinaire. A tel point qu’on finira peut-être par parler d’une « faction de la CCDI ».

Noé Hirsch


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