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Une société parallèle existe dans les hôtels-capsule de Chine

Une société parallèle existe dans les hôtels-capsule de Chine

Alors que le nombre de logements vides n’a jamais été aussi important en Chine, les étudiants subissent un déclassement croissant de leurs conditions d’habitation.

Un lieu de passage dystopique au cœur de la ville

A Xi’An, Lin Hua profite du balcon collectif pour fumer une cigarette. Derrière lui, des enfilades de capsules abritent des représentants de tous les défavorisés de la ville. Son bâtiment compte 28 étages, avec une vingtaine de cabines chacun, empilées sur une surface de 30m².

La couleur jaune pâle des « chambres » ajoute à l’impression dystopique de l’ensemble, qui se rapproche de l’esthétique d’une ruche, dont les alvéoles abritent des êtres humains. Ici, la nuit coûte 4 euros, mois que les auberges de jeunesse les plus insalubre de la ville. La position stratégique, dans la ville, fait la différence. Mieux vaut dormir ici, que d’habiter une cité-dortoir de la banlieue aux prix exorbitants [voir mon article sur la question]. Ici, on a droit à un lit, une lampe, et une prise électrique. « Le lit est de taille normale, comme un dortoir universitaire », se réjouit Lin Hua, qui s’en satisfait volontiers.


Personne ne se parle. Les locataires sont des ombres qui vont et viennent en silence. La plupart travaillent de nuit, comme l’explique Lin Hua : « La plupart des résidents ici ne communiquent pas. Ils sortent en solitaire pendant la journée, et beaucoup d’entre eux ne reviennent qu’au petit matin ».

Ces hôtels-capsules abritent tous ceux que la ville maltraite. Journaliers du bâtiment, livreurs, des streameurs sans succès, enseignants et chômeurs. De jeunes étudiants à la recherche d’un emploi y passent, brièvement pour certains, des années pour ceux que la chance boude. Toutes ces strates sociales, et ces âges différents, se croisent pour la première et, sans doute, la dernière fois dans le patio de l’établissement.

Yu Xian a 40 ans. Il vient de perdre son emploi à Shenzhen (Guangdong). Dans son hôtel-capsule, il considère, sidéré, des flopées de jeunes qui gâche leur temps à jouer aux cartes. « Ils sont dégénérés, ils ne savent pas chérir le temps », nous glisse-t-il. Allongé dans sa capsule, il subit aussi le bruit des routards et des randonneurs qui passent par-là, le bruit du froissement de leurs affaires, l’odeur de leurs vêtements suintant de sueur et le concert des ronflements.

Les capsules abritent la misère et la honte en Chine.

Lin Hua appelle sa femme, qui habite à la campagne, dans leur ville natale. « Oui, oui, ça va », il dit, avec son meilleur sourire. Elle ne sait pas que Lin Hua a démissionné de sa société d’ingénierie. Après quelques mois de « galère », ses économies ont fondu : « Je n’en peux plus » nous concède-t-il. Le marché de l’emploi a changé. Autrefois, il absorbait les jeunes actifs sans compter. Aujourd’hui, avec presque 25 % de chômage parmi les nouveaux diplômés, Lin Hua se heurte à toutes les portes. Lui, il n’a pas de diplôme universitaire à faire valoir.


Mais la misère des uns fait la richesse des autres. Le propriétaire de l’étage gagne 18 000 yuans par mois, s’il fait le plein. C’est bien plus qu’un loyer pour cette surface. « Et les clients ne manquent pas », soupire Lin Hua, qui y a vu passer un nombre incalculable de fantômes en déshérence. Pour ceux qui échouent ici, « la première tâche consiste à se sauver ».

Lin Hua salue sa femme et éteint son téléphone. Il écrase son mégot de cigarette contre le balcon, se retourne et heurte un homme mince et embarrassé, avec un appareil auditif épinglé à son oreille, qui lui fait signe qu’il est également locataire et qu’il vend des plats à emporter. La conversation s’engage, et on apprend que cet habitant gagne bien sa vie en économisant un maximum. Grâce à ces capsules, et son travail acharné, il est parvenu à économiser 75 000 euros en trois ans.


Pour Lin Hua, malgré tout, cette termitière permet les rencontres. Plus d’une fois, un passant, un voisin, un autre déclassé lui a évité la dépression in extremis. L’après-pandémie ressemble à un champ de bataille dont la fumée se dissipe, et qui révèle les corps des victimes. Les ruinés criblés de dettes affluent en masse dans ces hôtels. Mais nombre d’entre eux, nous dit Lin Hua, ont gardé une mentalité de combattant, et vont de l’avant. Être entouré, dans la difficulté, par des compagnons de lutte qui refusent la défaite, c’est aussi ça qui lui a permis de tenir jusqu’ici. 

Noé Hirsch


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