Le panel qui faisait face aux journalistes s’efforce de mettre en oeuvre la pensée de Xi « le règne de la loi » [习近平法治思想]. Le Bureau doit « fonder un pays avec un haut niveau d’application de la loi » [建设更高水平的法治中国].
Selon le vice-ministre de la sécurité publique Xu Ganlu [许甘露], les affaires pénales ont diminué d’environ 60% par rapport à 2012, date d’arrivée au pouvoir de Xi Jinping.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Une hécatombe dans la police chinoise »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]En 10 ans, 3 799 policiers chinois ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, et plus de 5000 ont été blessés. Rien qu’en 2020, 480 policiers sont décédés en poste. A titre de comparaison, ils étaient 373 aux Etats-Unis, et … 11 en France.
Face à cette violence que rencontre la police du Parti dans la population, Xi Jinping a multiplié les hommages au cours de ses mandats. 1/4 des victimes policières se sont vu décerné le titre de ‘martyr ». En mai de cette année, il a personnellement félicité les modèles du Bureau de la Sécurité publique dans le grand hall du peuple, à Pékin.
Pour cause, la sécurité représente un critère de légitimité du Parti en Chine. C’est ainsi, du moins, que l’entend le gouvernement. La propagande chinoise met systématiquement en avant la sécurité en Chine pour pousser son concept évanescent de « démocratie consultative ». Cette démocratie serait la plus efficace, assurant la sécurité des citoyens, en opposition avec les démocraties occidentales.
Dans cette optique, les représentants politiques chinois ne manquent jamais de rappeler aux Etats-Unis l’ampleur de leur violence domestique.
Au cours du Congrès, Xi Jinping a annoncé vouloir renforcer l’efficacité des organes de la sécurité publique, et notamment approfondir l’adhésion idéologique des policiers. Le leader chinois redoute en effet la puissante police, qu’il cherche à assujettir depuis son accession au pouvoir. Le dernier évènement en date est l’arrestation du patron de la sécurité publique, Sun Lijun [voir notre article sur les purges pré-Congrès].
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Les violences policières sont quotidiennes en Chine »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]En Chine aussi, la violence policière est pourtant une réalité de tous les jours. Les vidéos témoignant de bavures fuitent sur les réseaux de manière quotidienne.
警察殴打藏人pic.twitter.com/WPSRI5AHq2
— 新闻调查 (@xinwendiaocha) August 19, 2022
Ces violences peuvent même entraîner la mort, dans certains cas – et ces « incidents » ne sont comptabilisés nulle part.
Autrefois, les violences policières dénoncées par les citoyens pouvaient entraîner un limogeage, comme pour l’officier n°281292 de Tianjin, en 2014. Aujourd’hui, sous Xi Jinping, la police a les mains libres.
Pourtant, les statistiques officielles donnent des indices de satisfaction digne de l’Union soviétique. Le sentiment de sécurité du public serait ainsi passé de 87,55 % en 2012 à 98,62 % en 2021 [discussion des députés du 20ème Congrès, 19 octobre 2022].
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Une police au service du Parti contre la population »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]La police chinoise est avant tout au service du Parti, et en dernière instance, de Xi Jinping. Le gouvernement chinois n’en fait pas mystère. Il invite régulièrement les policier à comprendre la pensée du leader chinois, et à répondre toujours à la mission confiée par le Parti.
Depuis 2019, la pensée de Xi inclut également le concept dit décisif des « deux établissements » [两个确立]. En vertu de ce principe, Xi incarne la volonté du Parti, et sa pensée dirige l’ensemble du pays. Les policiers doivent intégrer cette nouvelle donnée dans la pratique régulière de leur métier.
Selon le membre du Politburo Gao Shenkung [郭声琨], la police a trois missions par ordre d’importance:
- Protéger la sécurité politique [政治安全]
- Maintenir la stabilité sociale
- Enfin, protéger la population
Protéger la sécurité politique : pour expliquer cette disposition, il faut aller chercher sur le site officiel du Parti 共产党员网首页. On peut lire que les printemps arabes ont mené à la dislocation des souverainetés arabes et démontrent que la sécurité politique constitue la première condition d’une sécurité nationale.
Selon Xi Jinping, la sécurité politique comprend la protection de la souveraineté nationale, du système politique et de l’idéologie (la sienne).
Peu aimée, la police chinoise demeure au centre des attentions et des inquiétudes du Parti. Il représente son bras armé social, et fait donc l’objet de purge et de campagne d’idéologisation régulières depuis 2012.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »8px »][/vc_column][vc_column][/vc_column][/vc_row]
