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En 2021, plus de 14 millions de chinois passent plus de deux heures par jour dans les transports pour se rendre au travail… et en revenir. Cette nouvelle situation des grandes villes en pleine croissance frappe en particulier les jeunes, qui arrivent tout juste sur le marché de l’emploi.
La moitié des habitants des 44 premières villes du pays sont malheureux du temps qu’ils mettent pour se rendre au travail.
Sur l’ensemble des grandes villes chinoises, 13% des employés mettent plus d’une heure par jour pour se rendre au travail. Elle monte à 30% à Pékin, dont la moitié sont des jeunes, selon le chercheur en urbanisme chinois Zhao Yixin.
80% des emplois jeunes en ville sont concentré au centre, tandis que les employés sont contraint de s’établir en banlieue.[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Bientôt des vélos électriques pour soulager la banlieue. « ][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]
Yang Xinmiao 杨新苗, chercheur associé de l’Université Tsinghua, indique que les municipalités commencent à réfléchir à la mise en place de vélos électriques mis à disposition des habitants. « La distance moyenne pour se rendre au travail est de 11km à Pékin, soit 45 minutes en vélo électrique. Là où ces solutions sont mises en place, où le vélo est démocratisé, comme au Danemark, l’indice de bonheur général est beaucoup plus élevé qu’ici« .
De fait, le 7 mai, la municipalité de Pékin a publié un « Plan de développement » privilégiant un système de transport prioritaire pour les piétons et les vélos, les déplacements dit « lents » et les pistes cyclables. Le plan prévoit aussi la multiplication des gares et des transports ferroviaires afin de mieux véhiculer l’immense masse salariale de la ville, massée en périphérie.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Un humoriste fait sensation en adressant le problème »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]
Connaissez-vous Strange Bachelor? C’est un influenceur sur Weibo, qui a fait sensation en se filmant ramer le long d’un cours d’eau, à Pékin, pour ne pas avoir à prendre une navette remplie à ras-bord.
Avec ses 170 000 likes, on peut dire que le « YouTuber » chinois a touché au cœur d’une population excédée. Peu sensible, la vidéo a même été relayée par le quotidien officiel de Pékin.
Pénalité sur les retards, location de taxis pour rattraper un train parti trop tôt, la distance pèse lourd sur la sécurité financière des banlieusards des grandes villes. Les blagues internet et les humoristes se succèdent pour essayer d’en rire.[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Tenter sa chance dans une ville-dortoir, quitte à ruiner sa jeunesse »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]
Car les horaires de travail sont souvent difficiles, en Chine. Wang Meng vit dans le district de Pinggu à Pékin. Il doit prendre le premier bus 852 qui part à 5 heures du matin, prendre le métro à Dongzhimen et patienter encore une heure. Pour ne pas arriver en retard, il se lève à 4h du matin. Il raconte:
« Sur le chemin de ces trajets extrêmes, tout le monde lutte contre le sommeil. Moi, j’ai appris à dormir debout dans le métro. C’est une opération qui est devenue basique pour moi« .
D’autres témoignages sur les réseaux font état de la difficulté pour les parents d’assumer ce rythme, surtout avec des enfants en bas-âge. Mais il faut tenir à tout prix: leur localisation permettra leurs permettra d’intégrer les meilleures écoles du pays (et, en Chine, cela signifie quelque chose). Alors, les parents, souvent, décident de se sacrifier pour eux.
L’expansion des cercles urbains a donné naissance à ce qu’on appelle des « ville-dortoir » [睡城] – comme Yanjiao à Pékin, ou Kunshan à Shanghai.
D’ailleurs, Yanjiao, c’est là où vit Ji Lin, un jeune post-90. Il décrit sa routine: « Je me lève à 5 heures, j’arrive au travail à 7h30 avant l’heure de pointe, et je dors sur ma table jusqu’à 9h« .
Parfois subis, ces trajets peuvent parfois appartenir à un choix: celui, pour la jeunesse, de payer peu de loyer dans une cité-dortoir afin d’économiser un maximum, profitant des bons salaire de la ville, en tirant sur la corde tant que leur énergie de jeunesse leur permet. Jeunes stagiaires, jeunes actifs, tous viennent tenter leur chance et peu importe s’il faut s’empêcher de dormir pendant quelques années.
Pour ceux qui craquent, ils seront vites remplacés. Pour ceux qui échouent à s’élever, il ne reste plus qu’à rentrer dans sa « ville natale », élever leurs enfants, pour ceux qui en ont.
Noé Hirsch
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