Passe-Muraille n°150 – Conflit au M.O, extraditions illégales, remaniements. 18 octobre 2023 La Chine et le conflit Israélo-Palestinien Si beaucoup cherchent à “révéler” une position de la Chine à l’aune de ce conflit, cette dernière est en adéquation avec la tradition chinoise sur la scène internationale. Le ministre des Affaires étrangères a renouvelé le souhait chinois de voir la solution à deux Etats aboutir, et les pourparlers de paix reprendre entre les deux parties. Selon Yuval Waks, ambassadeur israélien en Chine, Israël espérait une condamnation plus claire de Pékin. En effet, à l’image de nos glorieux camarades de la LFI, le PCC refuse de considérer le Hamas comme une organisation terroriste. Lundi 09 octobre, le chef de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, a directement demandé à XJP une condamnation plus ferme du Hamas. 3 citoyens chinois ont été tués par le Hamas, deux sont portés disparus [Waijiaobu]. Une citoyenne israélienne d’origine chinoise [Noa] a été enlevée par le Hamas dans une vidéo très diffusée sur les réseaux. L’ambassade d’Israël en Chine a écrit sur Weibo : « Noa est une Sino-Israélienne. Noa assistait à un festival de musique pour la paix dans le sud d’Israël lorsque des terroristes du Hamas l’ont kidnappée et traînée d’Israël à Gaza. Elle est une femme, une sœur et une amie…« . La Chine suit ainsi sa politique de renforcement de son lien avec les étrangers d’origine chinoise. Wang Yi, ministre des Affaires étrangères, a rencontré son homologue Iranien et les représentants de la Ligue Arabe. Sa position: Israël doit respecter le droit humanitaire, et la Chine “soutient la juste cause palestinienne”. Le 15 octobre, le secrétaire d’État américain Blinken a demandé à Wang Yi d’user de son influence pour empêcher la propagation du conflit, en dissuadant l’Iran de se mêler au conflit. A noter que la propagande et les “trolls” du PCC soutiennent la Palestine sur l’internet chinois. C’est aussi le cas, indirectement, d’un grand nombre d’universitaires influents en Chine [voir ChinaMed]. La Chine poursuit sa politique d’équilibriste et de soutient formelle aux causes décoloniales. Ses relations avec ses voisins directs, comme le Pakistan ou l’Iran, en dépendent. Elle cherche ainsi à profiter de la crise pour renforcer ses positions internationales, mais a manqué l’opportunité de paraître comme un acteur fort en faveur des Droits Humains dans les premiers jours de la crise. Ce contenu est réservé aux abonnés. Identifiez-vous ou créez un compte en cliquant ici