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Le Yuan numérique, révolution ou distraction ?

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Le Yuan numérique, révolution ou distraction ?

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Qu’est-ce que le Yuan (Renminbi) numérique développé par la banque centrale chinoise ces dernières années ? Est-ce une cryptomonnaire ? Une nouvelle méthode de paiement ? La clé de voute d’une tentative de dé-dollarisation de l’économie chinoise ? Jean Yves Larguier revient pour EastIsRed sur les enjeux de cette monnaire surprenante.[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]

Berceau du papier-monnaie, utilisé à partir du VIIe siècle sous les dynasties Tang et Song, puis connu des européens grâce à Marco Polo au XIIIe siècle, la Chine innove encore en étant la première économie majeure à introduire sa monnaie numérique de banque centrale.

En moins de dix ans, les Chinois ont massivement adopté le paiement numérique grâce aux applications AliPay et WeChatPay utilisées quotidiennement par la majorité de la population que ce soit pour payer des achats ou envoyer de l’argent à des proches. L’usage du cash est quant à lui en baisse constante.

Profitant d’une population très réceptive à l’adoption de nouveaux moyens de paiement, la Chine se montre précurseur avec l’introduction du e-yuan (ou e-CNY ou encore e-RMB – 数字人民币, shùzì rénmínbì) tandis que d’autres pays n’en sont qu’en phase d’exploration.

Alors que la phase de test du yuan numérique s’intensifie, il est important de comprendre quels sont les objectifs nationaux et internationaux recherchés par la Chine et d’observer les options technologiques choisies pour sa future monnaie dématérialisée.

[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Une monnaie numérique centralisée »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]

Les monnaies numériques de banque centrale (MNBC) sont une forme électronique de l’argent fiduciaire émises par une banque centrale officielle d’un pays pour une utilisation sur des plateformes de paiement en ligne ou mobile. À la différence des cryptomonnaies qui sont émises de manière privée, anonymes et décentralisées, les MNBC sont émises et gouvernées par des banques centrales, et donc par nature centralisées. Si les monnaies numériques, ou cryptomonnaies, ont émergé loin des banques centrales en se basant sur une technologie blockchain décentralisée, il semble que de nombreux États reprennent la main sur cette technologie. Aujourd’hui, une centaine de banques centrales ont engagé des initiatives pour la création d’une monnaie numérique.

La Chine présente l’un des projets les plus avancés parmi les grandes banques centrales. En 2014, la Chine lance des recherches sur un yuan numérique, poussée par le succès des plateformes de e-commerce et fintechs, telles qu’Alibaba et Tencent. Précurseur dans la définition et le déploiement de son yuan numérique, la Chine a opté pour une technologie centralisée « Centralized Ledger », un registre permanent centralisé permettant à la Banque Populaire de Chine de conserver toutes les transactions sur une base de données centralisée. Le yuan numérique ne s’appuie donc pas sur la technologie de la blockchain, “Distributed Ledger”.

Le e-yuan est l’équivalent numérique de la monnaie chinoise. Sa valeur égale donc le yuan fiduciaire. Le e-yuan aura l’avantage d’être infalsifiable, et de permettre des paiements plus rapides et moins chers que les transactions financières existantes notamment grâce à moins d’intermédiaires. Disponible sur un portefeuille digital auquel on accède via une application mobile autorisée par la Banque Centrale de Chine, le e-yuan est peu à peu utilisable par les principales banques commerciales et les géants du e-commerce et fintechs chinois.

À partir d’avril 2020, la Banque Populaire de Chine expérimente sa monnaie numérique : les premiers pilotes ont commencé à travers des loteries aux gains en e-yuan, puis des commerçants et des plateformes d’achat en ligne, sur le site des Jeux Olympiques d’hiver début 2022, et plus récemment en autorisant le e-yuan pour l’achat de titres de transport. À l’heure actuelle, le yuan numérique est testé au sein de 23 agglomérations situées dans 15 provinces différentes, avec plus de 260 millions de détenteurs de l’application de portefeuille e-CNY. La phase de test avance activement avec pour principaux enjeux la maîtrise des risques de falsification, de cybersécurité et de perte de données, cependant le pays travaille pour légaliser sa monnaie numérique.

Pour la Chine, les objectifs du yuan numérique sont multiples :

  • Consolider la relation entre le développement économique et la stabilité financière, protéger l’intérêt des consommateurs et assurer une concurrence loyale.
  • Favoriser l’inclusion financière, en particulier des 250 millions d’adultes non-bancarises auxquels se rajoutent les touristes étrangers, les personnes âgées ou handicapés, et apporter une fonctionnalité de portefeuille hors-ligne.
  • Prévenir et combattre les activités illégales, notamment le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et l’évasion fiscale.
  • Doter la Chine d’un futur outil pour l’internationalisation de sa monnaie.

La date de l’introduction généralisée dans le pays n’a pas encore été annoncée, mais il est certain que la Banque Populaire de Chine ambitionne de faire du e-yuan le moyen de paiement le plus utilisé dans le pays. 

[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style7″ title= »Une reprise en main des flux financiers aux dépends des fintechs »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]

L’avènement des smartphones et leur multitude d’applications, le dynamisme des géants de la Tech, du e-commerce et autres fintechs, le poids du commerce en ligne, voire la crise du covid, ont fortement favorisé les paiements électroniques (près de 70% des transactions financières, dont 90% pour le duopole AliPay/WeChat Pay), les Chinois délaissant fortement l’utilisation des paiements en liquide. Pour de multiples raisons, cette transition vers une société cash-less s’est faite essentiellement grâce au dynamisme du secteur privé, non bancaire. Les autorités chinoises tentent maintenant de reprendre le contrôle des systèmes de paiement et les flux financiers. Dans l’ère numérique, la monnaie ne doit pas être abandonnée au secteur privé pour l’aspect systémique des moyens de paiement, et aussi pour ce qui concerne la collecte, la protection et l’utilisation des données associées aux flux financiers.

Dans un premier temps, les cryptomonnaies comme le Bitcoin ont été bannies de Chine, tout comme l’idée d’un Libra proposée par Facebook, en raison de la menace que cela faisait peser sur la souveraineté de la Chine. Les autorités chinoises s’attaquent donc maintenant aux Big Tech, Alibaba et Tencent, qui représentent un risque pour la stabilité financière du fait de leur position monopolistique sur les paiements électroniques et les sommes énormes en dépôt sur les portefeuilles numériques de leurs quelques 800 millions de clients. L’impact du manque de liquidité ou de l’insolvabilité d’un de ces acteurs pourrait être considérable pour la Chine. L’introduction d’une MNBC vient lever une part de risque : WeChat Pay et AliPay seraient toujours des portefeuilles, et le yuan numérique serait l’argent qui se trouve dans le portefeuille.

L’autre enjeu concerne la collecte et la maîtrise des données sur les transactions financières. Jusqu’à présent, les paiements électroniques opérés par des entités privées étaient seulement visibles de ces entités et non de la banque centrale. Le yuan numérique et sa technologie centralisée offrent aux autorités un accès direct et en temps réel aux données des transactions réalisées en e-yuan par des particuliers ou des entreprises. La Banque Populaire de Chine met en avant une protection de la vie privée meilleure que ce qu’offrent les fintechs dont l’utilisation des données est incertaine. En effet, la PBoC parle d’un « anonymat contrôlable »  (可控匿名, kěkòng nìmíng). Cette fonction d’anonymat limité permettrait une traçabilité de l’utilisation de la monnaie et donc un plus grand contrôle des données des transactions par les autorités. Les petites transactions resteraient quant à elles totalement anonymes. Certains analystes y voient un risque d’utilisation de ces données pour des motivations autres que purement financières.

Les géants de la Tech (Alibaba, Tencent, Meituan, Didi, JD.com et bien d’autres) restent néanmoins totalement associés au projet et ont même été moteurs lors des phases de test en acceptant le e-yuan dans les portefeuilles numériques de leurs applications. Le défi pour la PBoC sera de faire accepter le yuan numérique à une population habituée au super-apps d’Alibaba et Tencent, ainsi qu’au commerce de détail. Contrairement à Alipay et WeChat Pay, les commerçants seront obligés de proposer le yuan numérique, ce qui donnera un avantage certain pour son adoption. Cependant, il faudra sûrement démontrer d’autres avantages pour susciter l’engouement de la population.

[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style7″ title= »Un outil d’internationalisation du Yuan ? »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]

Disons-le tout de suite : l’introduction du yuan numérique ne sera pas un game changer pour l’internationalisation du yuan. Aujourd’hui le yuan représente seulement 2,31% des échanges, comme l’indique le rapport SWIFT RMB Tracker, un volume très en dessous du poids de la Chine dans l’économie mondiale. L’introduction de la MNBC ne va pas contribuer à court terme en un changement du rapport de force entre les monnaies pour les transactions internationales. D’ailleurs la Banque Centrale Chinoise ne communique pas sur l’atout potentiel que représenterait une MNBC pour l’internationalisation de sa devise. Cependant le sujet ne peut être éludé tant la prédominance du dollar pose un problème à la Chine aspirant à un plus grand multilatéralisme monétaire.

En étant précurseur dans la définition et le déploiement d’une monnaie numérique de banque centrale, la Chine se donne les moyens de promouvoir son protocole et ses infrastructures de manière à définir des normes dans le domaine des MNBC. Ainsi les banques centrales d’autres États pourraient adopter ces standards et définir leur MNBC en tenant compte des normes chinoises, assurant une interopérabilité efficace avec le yuan numérique. Le poids du e-CNY à l’international viendra de la capacité de la Chine à entraîner d’autres MNBC dans un même réseau. La Chine a déjà lancé des initiatives d’interopérabilité avec d’autres banques centrales développant sur leur propre monnaie numérique. Le projet mBridge a pour but d’établir des protocoles communs entre MNBC, associant la PBOC, l’Autorité monétaire de Hong Kong, la Banque de Thaïlande et la Banque centrale des Émirats Arabes Unis avec l’aide de la Banque des Règlements Internationaux (BRI). En parallèle, la PBoC travaille aussi avec SWIFT pour une adoption plus large du e-yuan.

Face à cela, les banques centrales américaines et européennes se montrent plutôt attentistes bien que les récents progrès du e-yuan aient fait bouger les lignes. La Réserve Fédérale Américaine et la Banque Centrale Européenne sont toujours en phase d’exploration, observant attentivement les progrès réalisés par la PBoC. Ces banques centrales avancent avec précaution pour trouver le meilleur compromis entre confidentialité, sécurité et efficacité répondant aux attentes de leur population, tout en travaillant conjointement à une approche commune entre sept banques centrales (BCE, Angleterre, Suisse, Suède, Japon, Canada et États-Unis) et la BRI. S’ils en comprennent l’importance, les États-Unis et l’Europe prennent encore leur temps pour mettre en place leur monnaie numérique, sachant que la Chine n’est pas seulement limitée par les infrastructures financières, mais surtout par les restrictions qu’elle s’impose sur la convertibilité limitée de sa devise, pour contrôler les flux financiers et l’appréciation de sa devise.

[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style7″ title= »Conclusion »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]

La monnaie numérique chinoise attire nécessairement l’attention de nombreux observateurs en raison de son impact national et international. Banques centrales et fintechs ont les yeux rivés sur la Chine pour comprendre les implications de l’introduction future du yuan numérique, une première pour une économie majeure, actuellement en phase de test avancée.

Les autorités chinoises opèrent une reprise en main de la finance numérique, en recentrant les systèmes de paiement, en facilitant l’inclusion financière et en contrôlant les flux et les données. Ce recentrage se fait au détriment des Big Techs privées et au profit des institutions bancaires traditionnelles, banque centrale et principales banques commerciales. La priorité est clairement donnée à la stabilité financière intérieure en amenuisant le poids des géants de la tech et en éliminant la finance décentralisée. L’internationalisation de sa devise grâce au e-yuan n’étant pas un objectif affiché, son impact sera sûrement mineur à court terme.

Cette reprise en main pourrait préfigurer la finance de demain. Les prochains projets de monnaie numérique des autres banques centrales viendront confirmer ou infirmer cette tendance. En attendant celles-ci préfèrent avancer prudemment plutôt que précipitamment, en particulier sur les sujets sensibles de confidentialité et de sécurité.

Assurément, en Chine comme ailleurs, les monnaies numériques ouvrent un nouveau chapitre dans l’histoire de la monnaie dont les implications sur la structure des systèmes financiers ne sont pas encore entièrement connues. Avec l’introduction prochaine du e-yuan, la Chine conforte sa position déjà compétitive dans la révolution numérique.

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