Passe Muraille n°114 – Fin des passes sanitaires, problème à trois corps, puces chinoises
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width= »1/2″][thb_title style= »style7″ title= »Editorial »][vc_column_text animation= »animation fade-in »]Le Passe Muraille est une lettre hebdomadaire dédiée à l’actualité chinoise. Nous sélectionnons différents sujets sociétaux, économiques et diplomatiques dont peu relatés par la presse généraliste.
Une bonne lecture.
Bonne lecture!
Pierre[/vc_column_text][vc_empty_space height= »48px »][vc_empty_space][vc_empty_space height= »16px »][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]
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[/vc_column_text][vc_row_inner][vc_column_inner alignment= »center »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]Des questions ? Nous apportons les réponses.
[/vc_column_text][thb_button link= »url:https%3A%2F%2Feastisred.fr%2Fservices%2F|title:Essayez%20nos%20solutions|target:%20_blank| »][vc_empty_space height= »16px »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »Affairesdomestiques »][vc_column][vc_row_inner el_id= »FocusInterieur »][vc_column_inner][thb_title style= »style6″ title= »Fin des passe sanitaires (et du zéro covid) »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]Dans de précédents Passe Muraille, nous avons maintes fois évoqué le rôle des différents codes santé chinois. D’une part, chaque province a développé son propre passe sanitaire, les fameux “health kit” (健康码). En sus des différents health kits, les déplacements étaient régis par le code national “itinérant” (行程卡). Ce passe servait à tracer les déplacements des individus d’une province à l’autre, en se basant sur les données fournies par les opérateurs téléphoniques.
Longtemps érigé comme pilier de la surveillance numérique chinoise, le Passe sanitaire national n’est plus. Il a été officiellement aboli lundi 13 décembre. Les opérateurs de téléphonie mobile ont également annoncé que l’histoire de déplacement sera supprimée définitivement. Cette suppression confirme le revirement de la politique zéro covid entamée il y a deux semaines, et a enclenché dans la foulée une hausse des recherches de voyages pour les vacances du nouvel an chinois.
De facto, la fin de ce passe sanitaire marque la fin symbolique de la politique zéro COVID. Bien traité dans la presse, il est inutile que nous écrivions dessus. Une idée d’ordre générale nous paraît importante : alors que, pour l’instant, ce sont principalement les grandes villes qui sont touchées, le virus ne s’est pas encore largement répandu dans les campagnes. Or, avec les migrations internes liées au nouvel an chinois, le virus risque de se propager dans les zones où la couverture médicale est encore moindre. Les difficultés ne sont pas encore terminées.
L’emblématique trilogie de Liu Cixin, succès mondial de la science-fiction chinoise est à l’honneur ces dernières années en termes de productions audiovisuelles. Netflix travaille sur une adaptation en anglais du Problème à Trois Corps, prévue pour 2023, qui a engendré son lot de controverse et possiblement un assassinat.
Tencent produit l’une des adaptations les plus attendues sur le marché, avec un casting qui intéresse bien plus les fans que la production de Netflix. Prévu pour la fin de 2022, l’adaptation de Tencent est très attendue en Chine. Les fans chinois attendent notamment de Tencent d’être plus fidèle à l’histoire que Netflix pourrait l’être. Plus largement, le public attend de réalisateurs chinois qu’ils délivrent des productions plus “chinoise” et “authentiques”.
Ainsi, Bilibili, plateforme de vidéos chinoises et l’un des “petits” géants de la tech chinoise, a produit et diffusé une adaptation animée du problème à trois corps, disponible aussi sur youtube. La critique chinois a été très partagée au sujet de cette adaptation, certains lui reprochant des graphismes et une esthétique qui ne serait “pas à la hauteur du roman”. Dans l’ensemble, le public reste séduit. Mais le succès de ces adaptations montrent tout de même que la science- fiction devient de plus en plus populaire, alors que le genre a connu des difficultés pour se légitimer.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Intelligence artificielle et tribunaux »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]La Cour suprême chinoise a publié dimanche 11 décembre un avis portant sur la promotion et la régulation de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les tribunaux. Les projets ne sont pas nouveaux et le texte n’est pas le premier du genre. Le concept de “smart justice”, en gestation depuis plusieurs années, a été officiellement mis en avant dans le plan quinquennal pour l’établissement d’un “Etat gouverné par le droit”. La Chine est pionnière dans l’utilisation de ces technologies dans un contexte judiciaire, avec notamment une utilisation des algorithmes d’intelligence artificielle. A travers des aides à la “résolution de dispute” – les tribunaux ont mis en place des plateformes “intelligentes” qui permettent aux utilisateurs d’obtenir des conseils juridiques.
Autre exemple, l’utilisation de l’intelligence artificielle pour réduire le travail administratif des juges et employés des tribunaux. Depuis 2016, la Cour Suprême a déjà entériné la création de dossier électronique pour faciliter l’accès à l’information. Certains essais se focalisent quant à eux sur la création plateforme big data pour les tâches administratives, mais aussi le personnel, la publication des peines, ou encore les activités des tribunaux.
Pour aller plus loin : https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/18681026211021412
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_empty_space][vc_separator color= »juicy_pink » border_width= »3″][vc_empty_space][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »Economie »][vc_column][thb_title style= »style4″ title= »Economie & industries »][vc_empty_space][vc_row_inner el_id= »FocusEco »][vc_column_inner][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Bientôt des puces chinoises dans les data centers »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]Le segment des puces dédiées à l’intelligence artificielle est un point fort de l’industrie chinoise des semi-conducteurs. Les fabless (entreprises spécialisées dans la conception des puces) chinoises, bien que dépendantes de l’étranger sur la fabrication, ont démontré de fortes capacités d’innovation et ont inventé des processeurs de plus en plus crédibles sur le marché.
Le marché pour ces puces est très dynamique, alors que la Chine souhaite renforcer ses capacités de calculs et développer des clusters dédiés aux data centres à travers le pays (voir notre article). Traditionnellement, Intel et Nvidia fournissent l’essentiel des processeurs qui seront utilisés dans les racks de serveurs qui composent ces usines de la données. Ces dernières années, un outsider, AMD a commencé à grappiller des parts de marchés dans ce secteur.
En Chine, plusieurs entreprises ont su passer des accords avec gestionnaires de data centres pour installer leurs composants. Les fabless chinoises ne fournissent pas des serveurs entiers, mais souvent des puces spécialisées utilisées pour “accélérer” certaines tâches. Pour l’instant, les quantitées vendues sont plutôt confidentielles. Mais parmi les entreprises à suivre, citons les suivantes, par catégories. Dans les GPU, Jingjia Micro, Hangjin Technology, Sietium, Biren, ou encore Illuvatar. Du côté des DPU, Yusur, Corigin, Jaguarmicro, Nebula Matrix, Resnics, etc.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Les investissements des géants du numériques ne faiblissent pas « ][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]D’une main, les géants du numérique chinois licencient à tout va. De l’autre, ils brûlent de grandes quantités de liquidités en R&D. Selon les calculs de Yi’ou, les dix plus grandes entreprises du numérique chinois ont dépassé un total de 60 milliards de RMB en R&D au troisième trimestre, avec Alibaba & Tencent qui à eux seuls ont dépensé 15 milliards de RMB en R&D.
Alibaba est devant tencent ce semestre, et est porté par de bons résultats sur sa division cloud, désormais rentable. Fin septembre 2022, les revenus de la division ont dépassé les 20 milliards de RMB, avec un excédent brut de 4.34 milliards de yuan. Tencent, de son côté, a investi pour la création d’un cloud souverain appelé TCE qui vise notamment les clients institutionnels mais aussi l’industrie.
Si les sommes investies semblent conséquentes, elles interviennent dans un contexte de prudence et de précaution pour le secteur, encore sous le choc des campagnes de rectification de l’industrie de 2021 et plus largement méfiante de la conjoncture. Cette période se traduit notamment sur le plan des ressources humaines avec près de 5430 licenciements chez Tencent et plus de 15000 chez Alibaba depuis le début de l’année jusqu’au mois de septembre.
[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_empty_space][vc_separator color= »juicy_pink » border_width= »3″][vc_empty_space][vc_row_inner content_placement= »middle »][vc_column_inner alignment= »center »][vc_column_text]Etudes, monitoring, formation : découvrez nos services[/vc_column_text][thb_button animation= »animation right-to-left-3d » link= »url:https%3A%2F%2Feastisred.fr%2Fservices%2F|title:Essayez%20nos%20solutions|target:%20_blank| »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_empty_space][vc_separator color= »juicy_pink » border_width= »3″][vc_empty_space][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »Affairesdiplomatiques »][vc_column][thb_title style= »style4″ title= »Diplomatie & militaire »][vc_empty_space][vc_row_inner el_id= »FocusDiplomatique »][vc_column_inner][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Pékin attaque Washington à l’OMC »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]Pékin a pour la première fois répondu aux sanctions et contrôles à l’export – cf notre article. Exaspéré par la pression américaine à l’encontre de l’industrie chinoise, Pékin a choisi de recourir à l’OMC pour couvrir son conflit. En arguant que “l’extension du domaine de la sécurité nationale” porte atteinte aux règles de l’organisation, Pékin cherche à forcer les Etats-Unis à quitter leur posture de défensive et assumer la position protectionniste de l’administration américaine.
Cette demande auprès de l’OMC sera suivie d’une période de consultation puis éventuellement d’une enquête par un panel indépendant. Surtout, la procédure va prendre plusieurs années et le résultat ne sera potentiellement pas reconnu par Washington. Les mécanismes de résolution des disputes étant en partie bloqués à cause de dissension entre Washington et Pékin.
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