Passe Muraille n°68 – semaine du 22 juin
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Un Passe Muraille très réduit pour des raisons logistiques. Nous revenons avec un format normal la semaine prochaine.
Nous remercions Quentin Genaille, qui rédige la partie « relations sino-européennes » et Clémence de Gail pour la relecture.
Bonne lecture,
Pierre, rédacteur du Passe Muraille
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Sommaire
Affaires économiques
Industries et Technologies
Affaires diplomatiques
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Le foyer de contagion de COVID-19 détecté à Pékin dans le marché alimentaire de Xinfadi la semaine dernière est finalement déclaré “sous contrôle” par les autorités, mais non sans débats. Le foyer concerne pour l’instant plus de 200 cas confirmés, dont 22 nouveaux cas confirmés le 20 juin. Le marché de Xinfadi est l’un des plus important de la capitale, avec une superficie de près d’un million de mètres carrés et un débit annuel de près de 17 million de tonnes de produits alimentaires. Aux mesures drastiques prises par la municipalité pékinoise (suspension des vols, réinstauration d’une limitation des déplacements et confinement de certains quartiers) s’est ajouté une campagne de test massive et une “traque” des personnes s’étant rendues sur le marché. Pour donner une idée de l’ampleur des tests, Caixin rapporte que le nombre de tests quotidien est passé de 8000 à près de 500.000 en une semaine, avec un total de plus de 2 millions de personnes testées. Les tests ont mobilisé près de 7000 personnes répartis dans plus de 400 lieux de tests. Ces chiffres donnent une idée de la mobilisation mise en place par Pékin pour contrôler l’épidémie. La mobilisation s’est aussi portée sur le terrain informationnel, puisque que 9 personnes ont été arrêtées pour avoir répandu des rumeurs.
Toutefois, Caixin rapporte également que le foyer de contagion se serait déjà étendu à d’autres villes proches de Pékin. En effet, qui dit marché agricole dit déplacements et mouvements de population importants. Ainsi, 21 cas liés au foyer de Xinfadi ont été recensés dans le pays, certains jusqu’à la province Sichuan, à près de 3000 km de la capitale. A cet égard, un journaliste faisait remarquer sur Twitter à quel point les pékinois sont privilégiés. Nous avions déjà évoqué les discriminations subies par les personnes de Wuhan et du Hubei en déplacement dans le reste de la Chine, stigmatisées comme “malades” et “infectées”. Dans le cas des pékinois, la municipalité fait pression sur les autres provinces pour qu’elles n’interdisent pas aux pékinois de venir dans celles-ci.
Dès le 18 juin, les autorités ont déclaré que le foyer était contrôlé dans la capitale, avec un impact minime sur les habitudes des habitants (transports fonctionnant à 80 ou 90% de leurs capacité). Les experts appellent tout de même à la prudence et à ne pas relâcher les mesures de sécurité.
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C’était l’une des principales informations des deux sessions tenues il y a juste un mois. L’Assemblée Nationale du Peuple avait alors dévoilé une résolution par laquelle le Comité Permanent de cette assemblée s’apprêtait à rédiger et imposer une loi sur la sécurité nationale à la région autonome spéciale de Hong Kong. Samedi 20 juin, Xinhua a donné des détails sur le projet de loi. Il ne s’agit toujours pas du projet de loi complet mais d’un résumé fait par l’agence de presse officielle après une réunion du comité permanent de l’ANP. Parmi les principales informations dévoilées et inquiétants relevés par les observateurs, la loi donnera à Pékin la possibilité d’instruire et de juger des affaires liées à la sécurité nationale, elle établira un procureur spécial pour les affaires liées à la sécurité nationale, qui aura une capacité de “collecter des renseignements et informations”. Surtout, en cas de conflits entre la Basic Law et la présente loi sur la sécurité nationale, le comité permanent de l’assemblée nationale du peuple aura pouvoir d’interprétation. Notons que la loi n’est pas encore votée : comme le note Sebastian Veg, il faut en moyenne deux à trois lectures pour que le comité permanent valide et vote une loi. Le comité permanent pourrait donc se réunir à nouveau dans les prochaines semaines pour passer la loi rapidement : l’objectif est qu’elle entre en vigueur avant les élections législatives de septembre qui pourraient donner une majorité au camp pro-démocratique. Or, le “Basic Law Comittee” devrait se réunir d’ici là pour valider la loi et vérifier son adéquation avec la loi fondamentale de Hong Kong. Il est possible que Pékin s’assoie complètement sur cette procédure ou que le comité, mis sous pression, donne un blanc seing à Pékin. Réponse dans les prochaines semaines.
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A l’occasion de l’anniversaire de Xi Jinping, le 15 juin, un article publié dans le Study Times (un magazine lié à l’école centrale du PCC) fait l’éloge de la pensée socialiste de Xi Jinping comme le marxisme du 21e siècle. Un tel texte a fait sourire certains ou s’interroger sur la flagornerie de certains fonctionnaires. L’auteur, He Yiting (何毅亭) n’en est pas à son coup d’essai. Directeur adjoint de l’Ecole du Parti, et d’un centre de recherche dédié à la pensée de Xi Jinping, il est un important promoteur de “l’idéologie” du président chinois. En 2018, il avait déjà signé un article dans Qiushi sur le même sujet. Le ChinaMediaProject propose une belle contextualisation des faits et de la signification de cette “élévation” de la pensée de Xi Jinping au rang de “marxisme du 21e siècle”. Un signal certain du renforcement du culte de la personnalité et du pouvoir personnel de Xi au sein du Parti.
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Un article viral, paru en début de semaine, rapidement censuré mais qui a réussi à lancer un débat sur des pans de l’internet chinois. Cet article, originellement publié par SouthernWind (南风窗) traite de la politique de “consolidation” des villages dans le Shandong rural. Le terme en chinois est “合村并居” (合并 voulant dire “fusionner” ; 村 village et 居 résidence, habitation). La traduction en français est complexe et nous avons fait le choix de réhabilitation même si, comme vous allez le voir, le terme n’est pas exact.
L’article de Nanfengchuang, reproduit sur le site de ChinaDigitalTimes, relate les déboires de familles d’un petit village du Shandong. Les habitants de ce village ont été contraints de quitter leurs maisons pour être regroupées dans des “nouveaux quartiers”, avec de nouvelles habitations plus modernes. Ces habitations, dont des images peuvent être aperçues dans l’articles ou ont été collectée par Chenchen Zhang, correspondent au standard de la “maison moderne” : deux étages, sanitaires modernes, eau courante, etc. Seulement, elles ne sont pas en “accord” avec les besoins de la population. En effet, selon les témoignages de l’article, elles ne sont pas adaptées à la vie à la campagne, d’agriculteurs : pas d’endroit où ranger le matériel, des frais supplémentaires (eau, électricité, chauffage au gaz), etc. De plus, elles forcent au regroupement des familles. Dans les villages “traditionnels”, les parents pouvaient disposer de leur propre maison et les enfants, une fois mariés, de la leur. Les nouvelles résidences imposent ainsi une cohabitation malvenue entre les aînés et les nouvelles générations.
L’une des raisons pour laquelle l’article a été rapidement censuré est parce qu’il relate des relocations forcées. Une personne témoignant auprès des journalistes expliquent avoir été convoquée plusieurs fois au commissariat où elle a subi des pressions et des menaces. Si sa famille refuse de déménager, des enquêtes seront lancées, ils perdraient le travail, etc. Bien sûr, les familles relocalisées se verront “dédommagées” pour leur biens. Un dédommagement souvent faible qui laisse aux habitants le sentiment d’être perdant au change. Malgré la censure de l’article, les autorités locales ont été forcées à réagir sur le sujet. En début de semaine, les autorités du Shandong ont tenu une conférence de presse sur le sujet. Ils ont rappelé les justifications de cette politique de consolidation des villages : lutte contre la pauvreté, mais aussi exode rural (le Shandong étant une province avec le plus grand nombre de villages, villages dont la population moyenne est l’une des plus faible du pays).
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Ying Yong (应勇), nommé secrétaire général de la province du Hubei durant la crise du COVID-19 s’est entretenu dans la semaine avec les représentants de plusieurs groupes industriels chinois. Le Hubei est en effet une région économique importante pour l’industrie automobile, militaire mais aussi dans les hautes technologies. Parmi les représentants notables, Lei Jun (雷军), PDG de Xiaomi, a annoncé la construction d’un second siège dans le Hubei et un renforcement de sa présence dans la province. Zhao Weiguo (赵伟国) est quant à lui président directeur général de Tsinghua Unigroup. Il a également annoncé un renforcement de la présence du groupe au Hubei, en profitant notamment “du support du gouvernement central” et en s’inscrivant dans le projet national de “base nationale pour la mémoire vive” (国家存储器基地) localisé dans la province.
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Beaucoup d’éléments sur Huawei ces dernières semaines, qui méritent d’être dans le cadre d’un “essentiel”. Tout d’abord, un article intitulé “Samsung ne sauvera pas Huawei”. Des rumeurs circulaient sur un “plan” ou “accord” avec l’entreprise coréenne, à qui Huawei aurait pu céder une partie de ses parts de marché dans la téléphonie mobile en échange d’accès aux fonderies de Samsung pour la production des bases 5G. Rumeurs qui ont suscité des interrogations et ont été rapidement démenties. Par contre, Huawei cherche réellement à se doter ou du moins à accéder une capacité de production de circuit intégrée (non américaine). La possibilité de se doter d’une telle capacité a déjà été ébauchée dans le Passe Muraille n°65. Si Huawei souhaitait mettre la main au porte-monnaie et débourser au minimum deux milliards de dollars pour acquérir les équipements nécessaires auprès de la Corée, du Japon de l’Europe ou de Taiwan, c’est faisable, assurent les auteurs. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’achat d’équipements n’est pas certain (Samsung est également sous pression américaine) et surtout que l’achat des équipements ne garantie par une qualité de production certaine (voir le Passe Muraille n°65) et l’autonomie serait limitée aux paliers technologiques intermédiaires (les processeurs d’une finesse de gravure de 14 nm par exemple). Dans tous les cas, dans l’industrie des semiconducteurs (chinoise), le mot d’ordre est “indépendance”, qu’importe le résultat de l’élection de novembre. La dernière phrase est clé : “tant que la Chine crée et maintient un cadre de travail suffisamment attirant pour les nouvelles générations d’ingénieurs chinois, l’autonomie est possible”.
Dans le domaine automobile, Huawei suit toujours sa stratégie “Huawei ne fait pas de voitures” (不造车). Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’entreprise fondée par Ren Zhengfei ne fournit pas ses composants aux fabricants. Ainsi, BYD va utiliser les processeurs Kirin pour ses cockpits automobiles. Si les deux entreprises ont déjà coopérer (et que BYD s’apprête à lister sa filiale semiconducteurs, dont nous avions parlé ici), la nouvelle est importante : c’est la première fois qu’une entreprise autre que Huawei utilise et intègre les processeurs Kirin conçus par HiSilicon. L’article cité ici montre également le travail effectué par Huawei pour développer les technologies permettant véritablement de rendre les voitures “connectées” : modules 5G, technologies de partage de l’information du véhicule vers “l’extérieur”. Un développement ancien puisque les premières recherches ont commencé dès 2009. Mais au delà des modules “complémentaires” (liés au “cockpit” de la voiture ou à la communication), Huawei vise le “coeur” du véhicule, à savoir, les systèmes de pilotage automatique et de contrôle. A cet égard, Huawei a reçu en février une certification allemande pour son “Intelligent Driving Computing Platform” ce qui lui donne une longueur d’avance sur Qualcomm, mais ne vaut toujours pas les capacités offertes par les systèmes de NVIDIA. Sur ce segment des composants “centraux” automobiles, Huawei place ses pions, grâce à sa coopération avec BYD mais aussi via sa coopération avec STMicroelectronics pour la production des semiconducteurs de type de IGBT. La coopération avec STMicro semble donc être une étape importante pour Huawei, qui cherche à se renforcer dans la filière véhicule et à être moins dépendant de TSMC. Selon DailyIC, la voiture MAXUS EUNIQ produite par SAIC intègre des contrôleurs dont les processeurs sont fabriqués par STMicro. Selon DailyIC, la coopération avec STMicro est bien plus ancienne que son annonce et dure depuis environ un an.
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Début juin, le département américain du commerce a restreint l’accès à deux universités militaires chinoises, le Harbin Institute of Technology et l’Université d’Ingénierie d’Harbin au logiciel MatLab, très utilisée dans l’ingénierie, la biologie, et différents domaines scientifiques. Pour palier à la perte d’accès à ce logiciel, les ingénieurs et internautes chinois se sont mis en quête d’un remplaçant. Une entreprise chinoise, basée à Pékin, Liangao Software (联高软件公司) proposerait une alternative, appelée Truffer, qui promet de reproduire 70% des fonctions de MatLab d’ici six mois, 100% dans un an, et des fonctions avancées complémentaires d’ici 3 ans. Les internautes sont toutefois sceptiques : un certain nombre d’entre eux ont eu accès au code du logiciel, et indiquent que le projet n’est pas encore arrivé à maturité. S’il permet effectivement de reproduire des fonctions de base de MatLab, le code est encore “brut” et les objectifs paraissent ambitieux. De plus, si Liangao existe depuis près de 20 ans et dispose d’une réelle expertise dans la conception de logiciel, elle n’a pas travaillé sur ce type de projet (logiciel d’applications mathématiques) et surtout le projet Truffer n’apparaît pas sur leur site. Une affaire à suivre donc, dans un secteur critique pour l’autonomie technologique de la Chine.
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Le sommet UE-Chine virtuel de lundi a été marqué par la prise de position forte de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui a accusé la Chine de perpétrer des cyber-attaques et des campagnes de désinformation en Occident. Un sujet sur lequel Josep Borrell – chef de la diplomatie – a jusque-là opté pour le maintien du statu quo. Parmi les dossiers abordés ont été cités les droits humains, Hong Kong et l’avancement de l’accord sur les investissements (très attendu par les Allemands notamment). En outre, l’accord sur les indications géographiques est en passe d’être finalisé. Pourtant, il semble qu’en interne, le sentiment pré-sommet était généralement pessimiste, évoquant un potentiel agenda stratégique pour 2025 mort-né alors que l’agenda actuel est désormais obsolète.
Dans la communication chinoise, l’optimisme est de mise, que ce soit pour la conclusion de l’accord commercial pour cette année ou pour une signature de l’accord sur les indications géographiques « avancée ». Li Keqiang a tout de même appelé l’UE à « assouplir ses restrictions sur ses exportations vers la Chine » mais ne mentionne jamais les accusations qu’il a reçues lors du sommet, préférant mettre l’emphase sur une coopération « qui n’a jamais faibli » durant la pandémie. De son côté, Xi Jinping a affirmé que la Chine était une opportunité, pas une menace (« 中国是机遇不是威胁 »), résumant l’idée générale de son discours qui insiste plus sur la relation de « partenaire » que sur celle de « rival« , cette dernière étant plutôt caractéristique de l’approche européenne (mais sujette à interprétation comme l’a montré Borrell début juin).
Le sommet était également l’occasion de renforcer l'(auto-)ostracisation des États-Unis sur la scène internationale, une situation qui arrange bien la Chine. Ainsi, Xi a qualifié les relations UE-Chine de « double moteur » (« 双引擎 ») tout en rappelant l’adhérence de l’UE au système multilatéral. Ce sommet marque peut-être les débuts d’une nouvelle relation entre la Chine et l’Union européenne dans un monde où l’effacement progressif du phare occidental américain requerra plus de réalisme et d’intégration européenne.
Pour subsister, l’UE devra aller à l’encontre des intérêts chinois et promouvoir sa propre intégration (comme en Serbie et en Italie). Mais elle devra avant tout faire face à l’asymétrie qui caractérise sa relation avec la Chine, mieux comprendre ce régime et ses objectifs de long-terme, avant de pouvoir prétendre à un rôle normatif de l’ordre mondial.
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Le média Ifeng revient sur une controverse au Kenya. Les autorités judiciaires kenyanes auraient proposer “d’arrêter les projets ferroviaires du pays exploités par des sociétés chinoises”. En l’occurrence, le différent est autour de la Mombasa–Nairobi Standard Gauge Railway. Au coeur de la controverse les revenus jugés trop faibles. Un imbroglio politico-juridique est en cours pour savoir si il faut étendre la concession ou au contraire l’annuler.
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Alors que les parties indiennes et chinoises avaient signé un accord de désescalade et de repli de la ligne de contrôle le 6 juin, une confrontation a eu lieu le 15 juin entre les troupes chinoises et indiennes dans la vallée de Galwan. Les deux parties ont déploré des morts et des blessés, avec au minimum 20 morts côté indien. La Chine a pour habitude de ne pas communiquer les chiffres de ses pertes humaines lors d’un conflit. Plutôt que de répéter ce qui a déjà été dit sur ce sujet, nous souhaitons plutôt vous renvoyer vers l’excellente synthèse de Mathieu Duchâtel et Christophe Jaffrelot (Institut Montaigne) ou encore un article de Yun Sun dans Warontherocks, qui présente les événements du point de vue de Pékin. Pour le détail du déroulement des événements, nous recommandons l’article de Shiv Aroor, dans IndiaToday. Là où nous apportons une “plus-value” c’est sur le traitement de ces événements à l’intérieur du Grand Pare-feu. La première chose à souligner est le peu d’information sur le sujet dans la presse sinophone. Les principaux articles sont des reprises et commentaires des communiqués du ministère des affaires étrangères chinois (qui accusent l’Inde de provocation et rejette la faute de la confrontation sur l’armée indienne). Le sujet suscite pourtant de l’intérêt, comme le montre Weibo, où le hashtag “Conflits à la frontière sino-indienne” (#中印边境冲突#) a atteint près d’1.8 milliards de vues cumulées depuis l’incident. La plupart des messages commentent l’événement avec le prisme chinois relayé par le ministère, auquel s’ajoute une bonne dose de nationalisme : les internautes,au premier rang desquels les dibas, se moquent fortement de l’Inde et de la défaite qu’elle vient de subir. Les “analystes” ou experts grand public comme Zhang Shaozhong (张绍忠) reprennent également la ligne officielle et indiquent qu’il s’agit d’une démonstration de la puissance chinoise. Les médias chinois abondent également d’image d’exercices militaires (CCTV) repris par le Global Times sur Twitter, tandis que des internautes filmaient (à confirmer) des véhicules militaires en route pour la frontière.
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Mardi 16 juin, le président Xi Jinping a signé de nouvelles régulations sur l’enseignement dans les académies militaires. D’après le résumé publié dans le Quotidien du Peuple, les nouvelles réglementations visent à standardiser certains enseignements, tant sur le plan militaire que politique et régulent également différentes pratiques dans les universités militaires.
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Le CSIS a publié mardi 16 juin une étude sur le réseau de senseurs chinois déployés à proximité de Hainan, tant sur terre qu’en mer. La publication du CSIS explique que ces capteurs, s’ils ont officiellement une fonction de surveillance météorologique, sont utilisés pour accroître la couverture radar chinoise en mer de Chine du Sud et améliorer sa capacité à recueillir l’information dans cette vaste région contestée.
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