Passe Muraille n°70 – semaine des 6 et 13 juillet
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Soixante-dix Passe Muraille. Soixante-dix semaines (quasi) consécutives de comptes rendus de l’actualité. Une aventure lancée il y a plus d’un an qui a débouché sur une belle réussite, une newsletter francophone qui fait référence, suivie par plusieurs centaines d’abonnés. Nous vous sommes reconnaissants de votre fidélité, de vos partages et soutiens, sans lesquels rien n’aurait été possible.
Ce 70e Passe Muraille est le dernier de la saison, et le dernier dans sa forme actuelle. Pour cause, je (Pierre) pars travailler en Chine à partir de septembre prochain, l’avenir du format reste donc à définir. Une chose est sûre, l’aventure continue.
Et pour marquer l’année écoulée, EastIsRed souhaite rassembler nos lecteurs, nos clients, en un mot la communauté, lors d’un événement qui se tiendra début septembre à Paris. Nous proposons plusieurs dates, celle qui recevra le plus de vote sera choisie pour l’événement. Pour l’instant, les dates pressenties sont les : vendredi 11, samedi 12 ou mardi 14 septembre. Vous pouvez voter pour la date qui vous convient le plus en cliquant sur ce lien.
Nous remercions Quentin Genaille, qui rédige la partie « relations sino-européennes » et Clémence de Gail pour la relecture.
Bonne lecture,
Pierre, rédacteur du Passe Muraille
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Sommaire
Affaires intérieures
Affaires économiques
Industries et Technologies
Affaires diplomatiques
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L’observateur Bill Bishop et l’universitaire Li Ling ont tous deux noté la préparation pour 2021 d’une campagne nationale de “rectification” dans l’administration politico-légale (政法) – incluant police, tribunaux, procureurs, juges, prisons, etc. La campagne a été annoncée par Chen Yixin après une réunion tenue le 8 juillet à Pékin. Cette campagne de plusieurs années n’est pas anodine, tant par sa durée que son langage. Bill Bishop note notamment que le vocabulaire employé est dur, avec des références au mouvement de rectification de Yan’an. Si bien sûr il ne sera pas question d’exécutions sommaires, cette campagne vise selon Bill Bishop à nettoyer l’administration d’éléments qui ne seraient pas tout à fait loyaux au président chinois, et la cible “finale” est probablement une personne haut placée dans l’administration.
L’analyse proposée par Li Ling est une lecture obligée pour bien comprendre pourquoi l’annonce de cette campagne n’est pas une décision anodine et a de nombreuses implications. l ’est tout d’abord la première campagne de rectifiction de cette ampleur, depuis celle lancée en 2013 jusqu’en 2017, en parallèle de la campagne anti-corruption. Ensuite, c’est seulement la deuxième campagne de rectification visant l’appareil politico-juridique (政法) depuis que le PCC est au pouvoir, la première ayant eu lieu en 1952-1953 pour purger l’administration des éléments du Guomindang. Troisième point, cette campagne de rectification sera précédée d’une période “d’essai”, ce qui est très rare pour une campagne de “rectification” politico-administrative. Les périodes ou programmes d’essai sont généralement menés pour des remaniements organisationnels, mais pas d’ordre idéologiques. Li Ling, comme Bill Bishop, note également que la police semble être particulièrement visée, ce qui n’est pas anodin puisque tout secrétaire général du PCC ne peut se passer du soutien de celle-ci.
[/vc_column_text][vc_empty_space][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner el_id= »BrèvesIntérieures »][vc_column_inner][thb_title style= »style5″ title= »Brèves »][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Article de Xi Jinping dans Qiushi »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Un nouvel article de Xi Jinping dans le journal théorique du Parti Qiushi est paru le 14 juillet. Cet “article” est plutôt une collection de citations issues de discours prononcés au cours des dernières années. Le ton de l’article et son contenu est clair : Xi Jinping est le coeur du Parti, et le Parti gouverne tout – la fameuse phrase : 党政军民学,东西南北中,党是领导一切的 (le Parti, le gouvernement, l’armée, le peuple, les universitaires, et l’est, l’ouest, le sud, le nord, le centre — le Parti dirige tout) est présente cinq fois dans le texte. Par conséquent, toute critique du Parti est une critique de Xi et vice versa : quel meilleur moyen de sanctuariser son pouvoir. L’excellente Ling Li pose une question essentielle : le pouvoir du président Xi étant déjà à un maximum, hormis viser un troisième et quatrième mandat (ou rester “à vie” au pouvoir), que signifie étendre encore davantage son pouvoir ?
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Xu Zhangrun arrêté puis libéré »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Xu Zhangrun (许章润) était professeur à l’université de Tsinghua, et l’un des critiques les plus en vue du Parti communiste chinois et notamment de Xi Jinping. En février, il avait posté un article très critique de la gestion de la crise par le président chinois, que nous avions décrit dans nos colonnes. Il semble que le Parti ait perdu patience .Le 6 juillet, plusieurs médias ont annoncé que le professeur Xu avait été arrêté chez lui par une “force conséquente” (on parle de plusieurs dizaines d’officiers) de policiers. Il était accusé par la police d’avoir eu recours aux services de prostituées. Il a finalement été relâché le 12 juillet, mais l’université de Tsinghua a mis fin à son contrat dès le 13.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Innondations majeures »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Depuis plusieurs semaines, la Chine connaît des inondations. Le sujet étant relativement bien traité dans la presse, nous soulignerons simplement que la province du Jiangxi est particulièrement touchée, même si les déversements d’eaux des montagnes de la province vers le bassin du fleuve bleu ont considérablement accru la pression sur Chongqing ou, plus au centre, sur Wuhan et l’aval du fleuve. L’Anhui est ainsi une autre province particulièrement touchée. Le fleuve jaune est lui aussi en crue. SixthTone a publié un excellent compte rendu avec images satellites des inondations dans les différentes provinces. Le coût économique direct est d’ores et déjà estimé à 6 milliards de dollars. Le comité permanent du Politburo s’est réuni dimanche pour discuter de la marche à suivre, Xi Jinping a présidé la réunion.
[/vc_column_text][vc_empty_space][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_separator color= »juicy_pink » border_width= »3″][vc_empty_space][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »Economie »][vc_column][thb_title style= »style4″ title= »Economie »][vc_empty_space][vc_row_inner disable_element= »yes » el_id= »FocusEco »][vc_column_inner][thb_title style= »style5″ title= »L’essentiel »][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Géographie économique du Shandong »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
La semaine passée, nous revenions brièvement sur la politique de “consolidation” des villages dans la province du Shandong. A la suite de cet événement qui a marqué l’opinion publique chinoise, l’économie du Shandong s’est retrouvée au centre de l’attention médiatique, et ce, pour plusieurs raisons. Dans un article publié par Southern Window, le média qui avait révélé l’affaire des consolidations de village, les journalistes examinent les problèmes liés à la géographie économique de la province du Shandong. Forte d’une population de plus de 100 millions d’habitants, d’un PIB de plus 7 trillions de RMB (1.100 milliards de dollars), le Shandong est une région dynamique et, du moins en apparence, riche.
Or, la croissance de la province est plutôt en berne et les opportunités peu nombreuses, en témoigne l’exode massif de population (le Shandong est la province qui a “perdu” le plus d’habitant l’année précédente.) En cause selon certains, le manque de moteurs économiques identifiés au sein de la province. Les autres provinces économiquement dynamiques de la Chine sont en général construites autour d’un couple de villes, bien souvent la capitale et un port commercial. On retrouve par exemple ce schéma dans le Zhejiang (Hangzhou & Ningbo), dans le Fujian (Xiamen & Fuzhou) ou dans le Liaoning (Shenyang & Dalian). Au Shandong, les centres urbains de Jinan (capitale provinciale) et Qingdao (principal port) ne comptent finalement pas tant que ça dans l’économie provinciale. Jinan en particulier est critiquée pour être une des capitales provinciales les plus “insignifiantes” du pays.
Ces dernières années, Jinan a réussi a rattraper une partie du retard sur la ville de Qingdao (elle même frappée par une légère récession), en intégrant notamment des districts voisins dans sa structure administrative. Néanmoins, la région de Yantai (métropole du Shandong, située au nord-est de Jinan) reste très puissante sur le plan économique, tandis que Jinan doit rester attractive en particulier face à l’expansion administrative et économique de Zhengzhou (Henan) mais aussi au rouleau compresseur économique que forme le plan d’intégration Beijing, Tianjin, Hebei (aussi appelé plan ‘jing, jin, ji’ – 京津冀).
Désormais, la province du Shandong mise sur les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, pour laquelle une seconde zone pilote a été décrétée. Surtout, plusieurs plans visant à renforcer l’intégration administrative, les transports et les infrastructures provinciales ont été lancés pour permettre à Jinan et plus largement au Shandong de retrouver une certaine attractivité.
[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner el_id= »BrèvesEco »][vc_column_inner][thb_title style= »style5″ title= »Brèves »][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Chiffres économiques »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
La Chine a publié les chiffres économiques du deuxième trimestre 2020. Si le pays renoue avec la croissance (estimée à 3.2%), l’analyse précise des chiffres est plus contrastée. Notamment, la production industrielle et minière repart bien à la hausse, mais la consommation et la demande restent faibles. Pour preuve, les ventes, qui comprennent les dépenses des gouvernements, des entreprises et des ménages, ont chuté de 1,8 % en glissement annuel en juin, après une baisse de 2,8 % en mai. Le secteur privé marque toujours le pas, signe des difficultés auxquelles il fait face. Un examen approfondi des données publiées jeudi révèle que les investissements des entreprises publiques ont augmenté de 2,1 % au cours du premier semestre de l’année, tandis que les investissements des entreprises privées ont diminué de 7,3 %. Les marchés financiers ont tiré les enseignements de ces chiffres, puisque les bourses de Shanghai et de Shenzhen ont chuté de 4,8 % jeudi, les investisseurs ayant conclu que la croissance économique était devenue trop dépendante des mesures de relance du gouvernement.
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Jeudi 16 juillet, TSMC a annoncé que l’entreprise n’avait pas l’intention de prendre de nouvelles commandes venant de Huawei passée la date fatidique du 14 septembre 2020, date à partir de laquelle les nouvelles restrictions américaines prendront effet. L’entreprise n’a pas non plus reçu ou produit des équipements pour Huawei depuis le 15 mai. Huawei comptait pour 14% des revenus de TSMC en 2019. L’entreprise taïwanaise reste confiante dans ses capacités à surmonter la perte du client chinois.
Pour Huawei par contre, la situation est plus complexe : certes, l’entreprise a accumulé un stock de micro-processeurs conçus par HiSilicon, mais même en privilégiant les téléphones haut de gamme, impossible de savoir combien de temps ces stocks dureront. Il en va de même pour les processeurs liés aux stations 5G.
Les alternatives à TSMC pour la fabrication de microprocesseurs sont peu nombreuses, pour ne pas dire inexistantes. SMIC, la principale fonderie chinoise qui a fait une introduction retentissante en bourse le 16 juillet, a trois générations de retard sur TSMC. Ainsi, la fabrication des processeurs les plus avancés ne peut lui être confiés. Pour Huawei, les options sont donc peu nombreuses. Si il a été un temps question de se fournir auprès de Samsung ou encore Mediatek (une autre fonderie taïwanaise), ces deux entreprises ont recours à la propriété intellectuelle américaine et par conséquent ne pourront peut être pas produire pour le compte de Huawei après le 15 septembre. C’est notamment une question en suspens pour Honor (une marque affiliée à Huawei).
L’autre option est de passer à un modèle dit “IDM” – pour Integrated Device Manufacturer, c’est à dire une entreprise qui est capable de mener la conception, la fabrication et l’intégration des circuits intégrés – aujourd’hui Intel, Samsung et Micron sont des IDM. L’idée serait alors pour Huawei d’acheter sur étagère des équipements nécessaires à la production de circuits intégrés. Selon Yi’ou, des rumeurs circulent sur le fait que Huawei ait trouvé une chaîne de production de circuits intégrés capable d’une finesse de gravure de 130 nm, dépourvue de propriétée intellectuelle américaine. D’autres rumeurs parlent d’une ligne de production en 28 nm, sans propriété intellectuelle américaine, négociée avec Samsung et TSMC. Des rumeurs peu crédibles selon les experts, qui forcent Huawei à considérer les options nationales, aussi imparfaites soient-elles.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Petite histoire des systèmes d’exploitation chinois »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Extraits d’un long format publié par Huxiu. Dès les années 1950, le premier ministre Zhou Enlai a ordonné la mise en place dans la banlieue de Pékin de la base n°200. Cette “base” abritait un projet mené par des physiciens et des mathématiciens de l’université de Pékin pour développer un système de calcul moderne améliorant les résultats des données issues de l’exploration et de l’exploitation pétrolière. Il s’agit dans un sens de la première tentative chinoise de développer des “systèmes d’exploitation” nationaux. Dans les années 1980, la Chine a tenté l’expérience à partir des systèmes commerciaux plus récents. En 1989, les autorités ont voulu développer une version concurrente de DOS (sortie en 1981), nommée COSIX. A l’époque, Windows n’était pas disponible en chinois, et le projet était soutenu par une communauté scientifique chinoise. L’arrivée de Windows en 1994 a balayé ce travail et a mis temporairement fin aux projets nationaux de systèmes d’exploitation.
En 1998, un doctorant chinois revenant de Finlande ramène dans ses bagages les premières versions de Linux. En Chine, il y a eu quatre grands projets Linux : Xteam, Landian (蓝点), China Soft (中软), et RedFlag (红旗). Les deux premiers sont des entreprises privées Xteam venant de Pékin et Landian de Shenzhen, tandis que les deux dernières des “champions d’Etat”. ChinaSoft avait autrefois travaillé sur COSIX et RedFlag est soutenu par l’Académie des Sciences.
En 2001, Microsoft et la municipalité de Pékin s’opposent dans un contrat pour la fourniture de Windows XP et autres suites Office. A l’issue d’une rocambolesque affaire de lobbying, Microsoft se voit rafler le contrat par des “alternatives locales”. Les conséquences furent doubles : d’une part les entreprises mentionnées précédemment virent leur valorisation en bourse exploser, poussés par la “demande” pour des logiciels chinois. D’autre part Microsoft fut amené à changer de stratégie : partenariats locaux, investissements dans les entreprises de logiciels chinois, etc. Cette stratégie fut payante puisqu’en 2004 la municipalité de Pékin passa un contrat avec Microsoft .Les alternatives chinoises eurent d’autant plus de difficultés à survivre que leurs produits, basés sur des versions de Linux, n’étaient pasadoptés massivement par l’Etat, les entreprises, ou les particuliers. Si Lenovo proposait un temps un PC avec une version de Linux installée par défaut sur l’ordinateur, les utilisateurs finissaient toujours par installer Windows. Très vite, Microsoft commença à attaquer les entreprises qui vendaient des copies piratées de Windows. Si elle connu un certain succès, la stratégie agressive de Microsoft eut pour conséquence de perdre à nouveau l’opinion publique.
Du côté des OS pour téléphones portables, les développeurs et entreprises chinoises ont connu plusieurs déconvenues. La première, c’est celle de l’OMS (Open Mobile System), issue d’un partenariat entre ChinaMobile, Microsoft et Google. Ce partenariat, établi en 2007, n’aura jamais réellement intéressé Google et Microsoft, tandis que ChinaMobile s’est enfermé dans des choix technologiques incompatibles avec Android, alors en développement. La seconde, c’est la tentative avortée par Alibaba de développer YunOS. Alibaba a tenté des alliances avec le constructeur taïwanais Acer ou encore Meizu, mais sans succès. Baidu Cloud OS fut également un échec. Finalement, l’article conclut sur un retour à l’actualité : Huawei exclut de l’écosystème Android ramène la Chine face à ses démons : premiers constructeurs de téléphones et d’ordinateurs, les entreprises chinoises restent dépendantes des logiciels anglo-saxons et américains en particuliers.
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Alors que les nouvelles infrastructures deviennent un élément clé de la relance chinoise, Tencent renforce ses investissements dans les data centers. La ville du Qingyuan (清远, dans le Guangdong), a récemment célébré l’ouverture dans grand data center construit par Tencent. Surtout, le centre de Qingyuan est le premier “hyperscale data center” de Tencent : il abrite 1 million de serveur sur une surface équivalant à 40 terrains de football. Selon l’article traduit ici, le data center aurait été construit en un an à peine, avec un recours à des technologies développées en interne par Tencent. Une technologie de construction intitulée T-bloc a été mise au point pour une construction modulaire, permettant de baisser fortement les coûts d’installation. De plus, Tencent a utilisé ses propres serveurs dédiés au cloud, développés en interne, intitulés “Xingxinghai” (星星海). Sur l’épineuse question énergétique, Tencent a annoncé un indicateur d’efficacité énergétique de 1.25 (un score honorable, en comparaison Google atteint une efficacité énergétique de 1.09 sur ses meilleurs centres, 1 étant l’idéal à atteindre). Tencent a également lancé d’autres projets : à Songjiang (Shanghai, l’entreprise construit un centre dédié aux applications d’intelligence artificielle) ainsi qu’un agrandissement de celui de Tianjin, dans la zone de Binhai.
[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner][vc_column_inner][vc_empty_space][vc_separator color= »juicy_pink » border_width= »3″][vc_empty_space height= »48px »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row el_id= »Affairesdiplomatiques »][vc_column][thb_title style= »style4″ title= »Affaires extérieures »][vc_empty_space][vc_row_inner el_id= »FocusDiplomatique »][vc_column_inner][thb_title style= »style5″ title= »L’essentiel »][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Chine – Europe »][thb_title style= »style7″ title= »Par Quentin Genaille »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Le Parlement européen continue sa fronde en soutien au peuple de Hong Kong, cette fois-ci en publiant une déclaration émanant de la Conférence des présidents – sa formation la plus haut-niveau rassemblant le président David Sassoli et les présidents des commissions parlementaires. Un acte malvenu pour la diplomatie chinoise, qui y voit l’ingérence de l’UE dans les affaires intérieures de la Chine.
En revanche, la réponse des États membres concernant la mainmise de la Chine sur la sécurité à Hong Kong reste toujours verbale à ce stade mais des mesures seraient en discussion notamment entre la France et l’Allemagne. Il semble également probable qu’à défaut de sanctions, le Service européen d’action extérieure soit invité à proposer différentes options. La question des demandeurs d’asile n’a par ailleurs pas encore été abordée par l’Union et en Europe, seul le Royaume-Uni envisage de faciliter l’immigration depuis la zone. Un sujet vu comme éterminant pour l’UE et l’Allemagne dont la présidence au Conseil a commencé ce mois-ci, et qui croit encore à la tenue d’un sommet à Leipzig avant la fin de l’année.
Parallèlement, le procès d’une diplomate suédoise s’est conclu vendredi 10 juillet à Stockholm par l’abandon des charges à son encontre. L’ancienne ambassadrice était accusée de cooptation, ayant fait miroiter un emploi à la fille du dissident Gui Minhai avant de lui demander de ne plus plaider pour la cause de son père. Ce dernier, emprisonné en Chine pour avoir publié du contenu critique sur le PCC, avait reçu le Prix Nobel de littérature en 2019, générant de fortes tensions diplomatiques avec la Suède.
L’Allemagne est quant à elle de plus en plus critiquée pour le manque de fermeté de sa position, certains observateurs la qualifiant de point faible dans la mise en place d’une politique européenne commune et forte. De son côté, la France et la Chine ont organisé un dialogue stratégique en présence du conseiller Emmanuel Bonne dont la Chine avait vanté le soutien à sa politique de sécurité hongkongaise il y a quelques semaines. Un soutien démenti par le Quai d’Orsay mais sans pour autant qu’il ne soit expliqué.
Lundi, Matthew Pottinger et Robert O’Brien, deux conseillers pour la sécurité américains, sont arrivés en Europe pour s’entretenir avec leurs homologues britanniques, français, italiens et allemands, notamment sur les questions de 5G chinoise. En Italie, l’entreprise de télécommunications Telecom Italia exclut Huawei des pourparlers concernant son réseau principal, les craintes pour la sécurité se faisant de plus en plus vocales. De manière plus surprenante, le Royaume-Uni, dont l’Europe redoutait le rapprochement avec la Chine après le Brexit, envisagerait une exclusion totale de son réseau, probablement pour être en ligne avec les États-Unis. Un positionnement bien entendu malvenu pour la diplomatie chinoise et « arrogant » pour le Global Times. En France, l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques confirme que Huawei (qui fait sa pub dans les journaux français) ne sera pas complètement bannie mais son accès au réseau français sera limité, tant en terme de sensibilité que dans le temps. Cela n’a pas empêché Emmanuel Macron de se lancer sur Tik Tok…
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Le média Ifeng revient sur une controverse au Kenya. Les autorités judiciaires kenyanes auraient proposer “d’arrêter les projets ferroviaires du pays exploités par des sociétés chinoises”. En l’occurrence, le différent est autour de la Mombasa–Nairobi Standard Gauge Railway. Au coeur de la controverse les revenus jugés trop faibles. Un imbroglio politico-juridique est en cours pour savoir si il faut étendre la concession ou au contraire l’annuler.
[/vc_column_text][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_empty_space][vc_separator color= »juicy_pink » border_width= »3″][vc_empty_space height= »48px »][/vc_column][/vc_row][vc_row disable_element= »yes » el_id= »Affairesmilitaires »][vc_column][thb_title style= »style4″ title= »Affaires militaires »][vc_empty_space][vc_row_inner el_id= »FocusMilitaire »][vc_column_inner][thb_title style= »style5″ title= »L’essentiel »][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Confrontation sino-indienne »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Alors que les parties indiennes et chinoises avaient signé un accord de désescalade et de repli de la ligne de contrôle le 6 juin, une confrontation a eu lieu le 15 juin entre les troupes chinoises et indiennes dans la vallée de Galwan. Les deux parties ont déploré des morts et des blessés, avec au minimum 20 morts côté indien. La Chine a pour habitude de ne pas communiquer les chiffres de ses pertes humaines lors d’un conflit. Plutôt que de répéter ce qui a déjà été dit sur ce sujet, nous souhaitons plutôt vous renvoyer vers l’excellente synthèse de Mathieu Duchâtel et Christophe Jaffrelot (Institut Montaigne) ou encore un article de Yun Sun dans Warontherocks, qui présente les événements du point de vue de Pékin. Pour le détail du déroulement des événements, nous recommandons l’article de Shiv Aroor, dans IndiaToday. Là où nous apportons une “plus-value” c’est sur le traitement de ces événements à l’intérieur du Grand Pare-feu. La première chose à souligner est le peu d’information sur le sujet dans la presse sinophone. Les principaux articles sont des reprises et commentaires des communiqués du ministère des affaires étrangères chinois (qui accusent l’Inde de provocation et rejette la faute de la confrontation sur l’armée indienne). Le sujet suscite pourtant de l’intérêt, comme le montre Weibo, où le hashtag “Conflits à la frontière sino-indienne” (#中印边境冲突#) a atteint près d’1.8 milliards de vues cumulées depuis l’incident. La plupart des messages commentent l’événement avec le prisme chinois relayé par le ministère, auquel s’ajoute une bonne dose de nationalisme : les internautes,au premier rang desquels les dibas, se moquent fortement de l’Inde et de la défaite qu’elle vient de subir. Les “analystes” ou experts grand public comme Zhang Shaozhong (张绍忠) reprennent également la ligne officielle et indiquent qu’il s’agit d’une démonstration de la puissance chinoise. Les médias chinois abondent également d’image d’exercices militaires (CCTV) repris par le Global Times sur Twitter, tandis que des internautes filmaient (à confirmer) des véhicules militaires en route pour la frontière.
[/vc_column_text][vc_empty_space][/vc_column_inner][/vc_row_inner][vc_row_inner el_id= »BrèvesMilitaire »][vc_column_inner][thb_title style= »style5″ title= »Brèves »][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »Régulations sur les académies militaires »][vc_column_text animation= »animation top-to-bottom »]
Mardi 16 juin, le président Xi Jinping a signé de nouvelles régulations sur l’enseignement dans les académies militaires. D’après le résumé publié dans le Quotidien du Peuple, les nouvelles réglementations visent à standardiser certains enseignements, tant sur le plan militaire que politique et régulent également différentes pratiques dans les universités militaires.
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Le CSIS a publié mardi 16 juin une étude sur le réseau de senseurs chinois déployés à proximité de Hainan, tant sur terre qu’en mer. La publication du CSIS explique que ces capteurs, s’ils ont officiellement une fonction de surveillance météorologique, sont utilisés pour accroître la couverture radar chinoise en mer de Chine du Sud et améliorer sa capacité à recueillir l’information dans cette vaste région contestée.
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