Passe Muraille n°98 – corruption, chômage, fuite de données 23 juin 2022 Editorial Le Passe Muraille est une newsletter hebdomadaire dédiée à l’actualité chinoise. Elle ne se veut pas exhaustive, mais représentative de sujets qui agitent le monde chinois mais ne reçoivent pas d’attention dans l’espace francophone. D’un monde à l’autre, à travers les murs, nous vous apportons une information unique. Attentifs à vos besoins, n’hésitez pas à nous faire parvenir vos commentaires et retours, par email Bonne lecture! Noé & Pierre Sommaire Politique & société L’essentiel Brèves Economie & industries L’essentiel Brèves Diplomatie et militaire L’essentiel Brèves Des questions ? Nous apportons les réponses. Essayez nos solutions Politique & société L'essentiel Session d’étude du Politburo sur la lutte contre la corruption Au menu : rectification idéologique, discipline, et emplois familiaux La lutte contre la corruption est une constante dans la pratique du pouvoir du président Xi, depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Vendredi 17 juin, le président chinois a présidé une session d’étude du Bureau politique du PCC dédiée aux problématiques de lutte contre la corruption. L’objectif, mieux coordonner les efforts pour que les fonctionnaires “n’osent pas, ne peuvent et ne veulent pas être impliqués dans des affaires de corruption”. Alors, quoi de nouveau dans ce communiqué ? Tout d’abord, le communiqué semble annoncer une intensification des contrôles. Deuxièmement, la réunion met l’accent sur la coordination entre les différentes institutions et organes du Parti. Il est en outre expressément écrit que la lutte contre la corruption doit être assortie d’une rectification politique – c’est-à-dire d’un respect à lettre de la doxa idéologique du Parti. Le texte souligne également le degré élevé l’irréprochabilité exigé des cadres, et ce proportionnellement à leur statut : plus les responsabilités sont élevées, plus la conduite doit être stricte. Enfin, troisième point et non des moindres, un document publié le même jour s’attaque aux concernant les emplois occupés par les familles des cadres du Parti. Il est en effet connu que les hauts cadres du Parti s’appuient sur les activités commerciales et entrepreneuriales de leurs proches pour s’enrichir, en favorisant les entreprises de ces derniers lors de contrats publics par exemple. Ainsi, les nouvelles réglementations (le texte complet n’est pas public) pose des limites aux industries dans lesquelles peuvent opérer les proches des cadres, et les force également à déclarer ces activités aux organes internes du Parti. Sitôt publiées, ce texte a déclenché de nombreuses rumeurs. Certains sites hébergés à l’étranger spéculent sur les conséquences de ces textes sur la famille de Jiang Zemin, dont les filles travaillent dans la finance, elle aussi durement touchée par les réglementations gouvernementales. Ce contenu est réservé aux abonnés. Identifiez-vous ou créez un compte en cliquant ici