A la suite de l’article publié la semaine passée, nous continuons d’explorer les bouleversements du marché de l’emploi chinois.
Nous sommes heureux de vous présenter un second article de Xavier, cette fois consacré aux difficultés des étudiants chinois rentrés de l’étranger.
Bonne lecture,
[/vc_column_text][vc_btn title= »Nos services » style= »classic » color= »juicy-pink » align= »center » link= »url:http%3A%2F%2Fwww.eastisred.fr%2Fservices||| »][/vc_column_inner][vc_column_inner width= »1/2″ alignment= »center »][vc_single_image image= »22611″ alignment= »center »][/vc_column_inner][/vc_row_inner][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Après avoir subi l’incurie des services publics pendant la crise épidémique et le confinement général, la population se mobilise en faveur d’acteurs privés qui ont assuré un ravitaillement en violation de la loi
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »L’entreprise viole la règlementation liée au confinement »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]Entre avril et août de cette année, la chaîne coréenne Paris Baguette, très populaire en Chine, est en butte à la colère du Bureau de surveillance du marché municipal de Shanghai. Ce dernier accuse la chaîne d’avoir poursuivi la production de pain en période de confinement sans posséder d’autorisation administrative. Mi-août, la sanction est tombée: 84 680 euros. Une broutille pour la chaîne, mais tout un symbole pour la population.
Une entreprise coupable d’avoir poursuivi le ravitaillement d’une population confinée, là où les gouvernements locaux ont manifestement échoués. Comme témoigne une habitante de Xi’An, interrogée par EiR: « il fallait avoir des relations [avec le gouvernement local] pour être sur les listes [de livraison]. Les gens se sont plaint, mais que faire?« . Dans ces conditions, les chaînes à l’image de Paris Baguette, qui ont poursuivi la livraison de pain sans augmenter les prix dans cette période de crise bénéficient désormais d’un certain sentiment de reconnaissance parmi les populations les plus touchés par la crise.
Un autre internaute témoigne: « Pour nous, les gens simples, on savait qu’il y avait des aides de la province du Sichuan, mais nous ne les avons pas reçu. Nous n’avions que le pain de Paris Baguette à manger. Le Bureau les as sûrement reçu, les aides, lui! A eux de donner de l’argent ! »
En conséquence, la sanction administrative a suscité un certain nombre de remous.[/vc_column_text][vc_empty_space height= »18px »][vc_empty_space height= »18px »][thb_title style= »style6″ title= »Des groupes de civils se mobilisent en soutien à la chaîne, contre le gouvernement »][vc_empty_space height= »18px »][vc_column_text]
Le rapport selon lequel Paris Baguette a été condamné à une amende de 580 000 yuans par les autorités de Shanghai a cumulé plus plus de 100 millions de vues sur Weibo.
En réaction, on a assisté à une véritable campagne nationale menée par la société civile de soutien à Paris Baguette [巴黎贝甜]. Sur Weibo, un militant lance cet appel en vidéo : « Shanghai, et toute la Chine se souvient de Paris Baguette. J’ai regardé le prix, et c’était exactement le même que d’habitude pendant l’épidémie, et il n’y a pas eu d’augmentation de prix. (…) Aujourd’hui, je suis allé spécialement à Paris Baguette pour acheter du pain, pour les soutenir !«
M. Wang, un habitant de Shanghai: « C’est vraiment trop. Ils aident les gens ordinaires à résoudre leurs difficultés, donc ils ne devraient pas être punis. Quelque chose cloche ici. «
Sur Weibo, Wechat et Xiaohongshu, de nombreux internautes ont posté des photos de leurs achats dans la chaîne.
[/vc_column_text][vc_empty_space height= »16px »][thb_title style= »style6″ title= »La société civile fait reculer le Bureau de Shanghai »][vc_empty_space height= »16px »][vc_column_text]
Dans la soirée du 3 septembre, le Bureau municipal de surveillance de Shanghai a répondu sur le compte public WeChat, justifiant la sanction administrative mais promettant un allégement de la peine et en rappelant que l’entreprise est en droit de faire appel de la décision devant les autorités compétentes. L’institution est en effet embarrassée par ce hiatus entre la punition pour non respect des licences de distribution alimentaire, et l’incapacité du gouvernement de ravitailler efficacement la population en période de confinement.
Pour un internaute: « Paris Baguettes a résolu le problème de l’insuffisance de nourriture pour les habitants à ce moment-là. (…). Je suggère que le gouvernement fasse mieux son travail, qu’il le punisse d’une part de 580 000 yuans d’amende, et d’autre par qu’il le gratifie d’une récompense immédiate de 580 000 yuans. Paris Baguette n’a pas augmenté le prix à un moment critique, a vendu ses produits à un prix équitable et a fait une bonne action.”.
En réponse à la mobilisation populaire, le quotidien du Peuple s’est fendu d’un article pour justifier l’amende. Chen Yuefeng [陈越峰], vice-doyen et professeur à la Faculté de droit de l’Université de sciences politiques et de droit de l’Est de la Chine, tente de dénouer le problème : « Dans les circonstances particulières de l’époque, l’entreprise était confrontée à un « conflit d’obligations », c’est-à-dire qu’elle n’était pas en mesure de respecter la loi et de ravitailler les riverains en même temps. (…) Néanmoins, son illégalité doit être punie« .
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